Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo annonce un projet de voyage dans le Sahel et prépare sa succession
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est sorti de son silence dans un contexte politique particulièrement tendu. Lors d’une interview accordée à Afo Média, animée par le journaliste Alain Foka, le fondateur du PPA-CI a évoqué son avenir politique et un possible voyage dans les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES).
« Une fois la situation politique intérieure apaisée, je me rendrai dans les pays de l’AES », a confié Laurent Gbagbo, précisant vouloir renforcer les liens de solidarité avec les nouvelles dynamiques régionales ouest-africaines.
« Il faut savoir s’arrêter » : Gbagbo évoque la fin de son parcours politique
Interrogé sur sa non-participation à la présidentielle du 25 octobre 2025, l’ancien chef de l’État a laissé entendre qu’il prépare progressivement sa succession à la tête du PPA-CI.
« Il y a beaucoup de choses à faire. D’abord, il faut que je conduise le parti jusqu’à ce qu’on sorte de tout ce brouhaha », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Ensuite, je vais prendre du temps pour moi-même et pour ma petite famille. Je vais vivre, écrire… Il y a des moments où il faut savoir s’arrêter. Au moment du congrès, j’aurai 81 ans. C’est beaucoup. »
Ces propos marquent un tournant pour celui qui demeure l’une des figures les plus influentes du paysage politique ivoirien, plus de dix ans après son retour d’exil.
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Un climat politique sous haute tension
Cette sortie médiatique intervient dans un contexte explosif. Depuis le 11 octobre, plusieurs villes du pays sont secouées par des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, à la suite du rejet des candidatures de Laurent Gbagbo (PPA-CI) et de Tidjane Thiam (PDCI-RDA) par le Conseil constitutionnel.
Pendant ce temps, Alassane Ouattara a été autorisé à briguer un quatrième mandat, une décision qui continue d’alimenter la colère de l’opposition.
Malgré tout, Gbagbo se veut serein. Entre la volonté d’achever son parcours politique dans le calme et celle de maintenir un contact fort avec les peuples du Sahel, l’ancien président semble vouloir tourner la page… sans pour autant la refermer complètement.
