Afrique

Retour aux sources : le ministre Dingara plaide pour une éducation enracinée dans la tradition

Le ministre de l’Enseignement de base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Jacques Sosthène Dingara, a réaffirmé vendredi 23 mai 2025 son attachement à une éducation ancrée dans les valeurs culturelles africaines. C’était au cours d’une visite au palais du Moogho Naaba, à Ouagadougou, en compagnie d’une délégation d’élèves.

À travers cette sortie pédagogique, le ministre entend replacer la tradition au cœur de l’apprentissage scolaire. « Nous voulons aujourd’hui que nos enfants soient éduqués au-delà de l’aspect français et de tout ce qui est donné de manière académique. Que ces enfants soient replongés dans la sagesse africaine, dans la sagesse de nos cultures, dans la sagesse de notre tradition », a souligné M. Dingara devant la presse.

La visite a permis aux élèves de découvrir le « Faux départ du Moogho Naaba », une cérémonie symbolique qui se tient chaque vendredi matin et enseigne la nécessité de la réflexion dans la prise de décision, au détriment de l’impulsivité. Un message fort pour la jeunesse, selon le ministre.

« Cette sortie va permettre aux enfants de comprendre l’histoire des Mossés et d’écouter les sages conseils du Moogho Naaba », a poursuivi le chef du département en charge de l’éducation de base. Il estime que la participation des élèves à ce type d’événement contribue à forger leur conscience citoyenne et culturelle.

lire aussi-Burkina Faso : des panafricanistes saluent l’engagement du Président Ibrahim Traoré

Dans cette dynamique, Jacques Sosthène Dingara souhaite que l’école burkinabè s’ouvre davantage à l’autorité et au savoir des chefs coutumiers. « C’est également une manière d’amener les enfants à revenir à la source, à considérer que nous avons une identité, celle détenue par les garants de notre société », a-t-il martelé, appelant ses collaborateurs à initier de telles activités dans toutes les régions du pays.

Pour Yacouba Barry, chargé de mission au sein du ministère, cette immersion dans l’univers muséal et traditionnel offre aux enfants un accès direct aux fondements culturels du Burkina Faso. « Cela permettra aux enfants de s’informer, pour apprendre plus tard à se protéger », a-t-il estimé, saluant l’engagement du ministère à faire de l’école un véritable creuset des valeurs traditionnelles.

LAISSER UN AVIS

Cette démarche, à mi-chemin entre éducation civique et transmission du patrimoine, illustre la volonté des autorités de tisser un lien plus étroit entre savoir académique et culture endogène, dans une logique de réappropriation identitaire.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page