
L’Assemblée générale du Forum de dialogue social tripartite de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) s’est achevée ce jeudi à Abuja au Nigéria. Intervenant à l’ouverture, la Commissaire en charge des affaires sociales et du genre de la Cédéao, Mme Siga Fatima Jagne a appelé à un engagement renouvelé en faveur des idéaux du dialogue social afin de prévenir et de résoudre les conflits, de promouvoir la paix et la stabilité sociale, tout en stimulant le développement socio-économique l’intégration aux niveaux national et régional.
Avec une population d’environ 391 millions d’habitants et un produit intérieur brut combiné de 676,1 milliards de dollars des pays à revenu très faible et des chiffres par habitant indicatifs du niveau de pauvreté généralisé, la Commissaire a souligné que la majorité des jeunes de la région ne disposaient pas d’opportunités économiques stables. Ce scénario, a-t-elle noté, est aggravé par le problème du chômage des jeunes, tandis que le sous-emploi touche plus de la moitié de la main-d’œuvre des jeunes de la région.
La commissaire, représentée par la Dre Sintiki Ugbe, directrice des affaires sociales et humanitaires de la Commission, a révélé que les femmes étaient aussi gravement touchées par le faible taux d’emploi, l’écart entre les hommes et les femmes exerçant une activité rémunérée continuant de se creuser tandis les zones rurales sont moins impliquées dans la participation à la population active en raison de la médiocrité des infrastructures.
De fait, il a appelé à s’attaquer de toute urgence aux principaux déficits de travail décent qui constituent des menaces pour l’essence même de l’existence de la région. «Nous devons dès lors passer de la rhétorique à des actions concrètes. De telles mesures contribueront non seulement à la réalisation du mandat d’intégration régionale de la CEDEAO, mais favoriseront également la réalisation des objectifs de développement durable », déclare-t-elle soulignant que la collaboration continue avec l’Organisation internationale du travail (OIT) et l’élaboration d’un projet de programme régional sur le travail décent (DWRP) couvrant la période 2019-2022 devaient servir d’impulsion à la création d’emplois, à la couverture de la sécurité sociale, au dialogue social, à l’amélioration des conditions de travail et à la promotion de l’intégration de la dimension de genre dans les questions relatives au travail et à l’emploi pour tous les Africains de l’Ouest.