A quelques jours de leur départ du Togo pour le Mali où ils devront servir au sein de la Mission onusienne de maintien de la paix, MINUSMA, quelque 200 soldats et policiers se forment depuis lundi 8 novembre sur la gestion démocratique de foules, la protection des civils, le genre et les droits de l’homme. La session financée par un projet exécuté par le PNUD se déroule au centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix (CEOMP) de Lomé.
D’un coût total de 300 000 dollars américains soit 168 millions de F CFA débloqués par le Japon, le projet de renforcement des capacités du centre d’entrainement aux opérations de maintien de la paix (PRC-CEOMP) prévoit d’améliorer les aptitudes et les compétences des casques bleues togolais dans l’accomplissement de leur mission.
« La formation des troupes en pré-déploiement sur différentes thématiques liées à la gestion démocratique de foules, la protection des civils, le genre et les droits humains a pour objectif de renforcer les compétences des cadres des forces de défense et de sécurité dans le contexte des manifestations publiques et de maintien de la paix, conformément aux recommandations des Nations Unies », a indiqué Maktar Fall, représentant résident adjoint du PNUD au Togo jeudi 12 novembre lors du lancement officiels des formations.
La première session qui porte sur la promotion du genre et la protection des civils vise 50 cadres militaires et policiers formateurs impliqués dans les formations préalables au déploiement. Une deuxième session axée sur la gestion démocratique de contrôle de foule sera dispensée au profit des contingents (bataillon et unités de police constituées) en instance de déploiement pour la MINUSMA.
Au total deux cents (200) policiers et soldats de la paix dont 25% de personnel féminin, bénéficieront de cette formation facilitée par les experts du CEOMP, du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et de la West Africa Network for Peacebuilding (WANEP Togo).
Intervenant à l’ouverture, le commandant du centre, le Lieutenant-Colonel Salifou Pini a salué cette étroite collaboration entre le Togo et le Japon d’une part, et entre le CEOMP et le PNUD d’autre part. « Au terme de ces formations, les cadres des forces armées Togolaises seront en mesure de maîtriser le concept de la protection des civils des nations unies », a-t-il lancé en présence du représentant du Chef d’Etat Major général des FAT, Colonel Baouna Essowè qui a donné le ton aux différentes sessions suivi d’une visite des soldats en salle de formation.
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