Culture

Togo : des universitaires partagent leurs visions du rêve

Du 16 au 18 avril, la Fédération des universitaires d’Afrique (FUA) organise à l’Université de Lomé un colloque international. Cet évènement de réflexion intellectuelle, de créativité et de partage autour du thème : « la Sublimation, conception et perception du rêve en littératures, arts et sciences humaines », regroupe des chercheurs venus des quatre coins du monde, ouvrant un espace fertile de dialogue interdisciplinaire.

Le thème choisi pour cette quatrième édition se justifie par son caractère pluridisciplinaire et actualiste. La réflexion sur ces questions revêt un enjeu important car elle touche à l’épanouissement individuel et collectif, soulevant des questions déterminantes pour l’orientation de nos sociétés.

Ce colloque a pour objectif d’attirer l’attention des uns et des autres, sur le fait qu’on ne peut pas vivre sans rêve. Les organisateurs soutiennent qu’il faut se battre pour construire son rêve. Ledit colloque ouvre un espace fertile de dialogue interdisciplinaire. 52 communications ont été enregistrées, 58 communicateurs venant de 13 pays : l’Afrique du Sud, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Canada, le Congo, la Cote d’Ivoire, la France, le Gabon, le Mali, le Niger, le Tchad et le Togo.

Dans son discours officiel d’ouverture prononcé en présence de la 2éme vice-présidente de l’Université de Lomé, professeure Kafui Kpégba et du professeur Dotsé Yigbé, doyen de la Faculté des lettres, langues et arts (FFLA), le professeur Komlan Batawila, 1er vice-président de l’Université de Lomé, a souligné que ce thème interroge la fonction du rêve, non seulement en tant que phénomène onirique, mais aussi en tant que phénomène formel. En littérature, dans les arts, en philosophie, en histoire ou en anthropologie, le rêve devient un miroir du monde autant qu’un tremplin pour le transformer. Il  a invité les acteurs à réfléchir au rôle que les universitaires, doivent  jouer dans la construction de l’avenir des sociétés africaines. Rêver dans notre contexte est marqué par des défis multiples, c’est déjà résister, créer, espérer, et construire autrement. « Ainsi nous ouvrons un espace fertile de dialogue interdisciplinaire, où les idées circulent, se confrontent, se complètent à l’image même du rêve, ce lieu intérieur où se rencontrent l’intime et le collectifs, l’imaginaire et le réel », a-t-il déclaré.

La présidente de la Fédération des universitaires d’Afrique, professeur Koutchoukalo Tchassim, présidente du comité d’organisation, a mis en lumière la motivation du choix du thème « du rêve » qui est lié aux axes de recherche et à la réalité parce que dans la vie, il faut rêver. Si on ne rêve pas, alors cela voudrait dire qu’on est là à accompagner les autres. Il faudrait rêver. Et parlant de la « genèse », c’est le rêve qui amène les créateurs de la technologie à faire des inventions, des créations, pour que le monde fonctionne, pour rendre l’humain libre, meilleur et en même temps esclave, a-t-elle fait comprendre.

La conférence inaugurale du colloque a été donnée par le professeur, Komi Kouvon, philosophe, qui a réfléchi sur le sujet : « Imagination, innovation et création ». Selon le conférencier, sa communication vise à montrer l’importance et la fécondité de l’imagination dans le processus de la création et de l’innovation dans les divers domaines de l’activité de l’esprit. «  En partant de la philosophie bergsonienne de la vie, il s’agit de mettre en exergue le double statut de l’imagination : celle-ci est à la fois la force vitale qui stimule la création et la puissance qui la surveille en vue de contrecarrer, à travers la fabulation et la production des mythes, les risques susceptibles d’en résulter. Ce double statut de principe générateur et de contrepoids fait de l’imagination une faculté incontournable dans la dynamique de la création et de l’innovation », a-t-il précisé à l’entame de ses propos. Son propos est structuré autour de trois idées fondamentales : «…la première est que la vie est une exigence permanente de création et d’innovation ; la deuxième est  l’imagination, cette force immanente qui alimente la dynamique de la création et de l’innovation ; la troisième indique  la fonction fabulatrice de l’imagination qui est requise pour contrecarrer les dangers auxquels peut conduire l’élan créateur de la vie », a-t-il expliqué.

lire aussi-Université de Lomé : Cabaret Brésil, un spectacle inédit

LAISSER UN AVIS

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page