
Sani Yaya, ministre de l’économie et des finances a réaffirmé vendredi 15 mai devant les acteurs du secteur privé l’entière disponibilité du gouvernement à examiner toutes les propositions pour un plan de relance concerté de l’économie togolaise, après la pandémie de coronavirus. « La bataille contre la crise de COVID-19, c’est ensemble, dans un élan de solidarité nationale que nous devons la gagner », a-t-il déclaré.
Des membres du gouvernement ont participé vendredi à la réunion du comité technique du cadre de concertation gouvernement-secteur privé. Présidé par Sani Yaya, ministre de l’économie et des finances, elle a permis d’échanger avec les opérateurs privés sur les impacts de la pandémie de COVID-19 sur les entreprises puis l’économie de façon générale. Des préoccupations du secteur ont été dissipées par les officiels qui sont revenus sur les mesures prises et envisagées pour soutenir le secteur.
‘Comme vous le savez déjà, j’allais dire comme vous le vivez déjà, la pandémie est une véritable crise sanitaire et humanitaire mondiale aux conséquences sociales, économiques et financières désastreuses sur la vie socioéconomique’, a déclaré d’entrée le ministre.
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D’après la dernière révision du cadre macro-budgétaire, le taux de croissance du PIB devrait chuter à 1,3% et même connaitre une contraction de 1,5% en 2020 dans l’hypothèse la plus pessimiste contre une prévision initiale de 5,5%. Les ressources budgétaires passeront de 578,4 milliards à 348,4 milliards de Fcfa, avec une baisse des recettes fiscales d’environ 198 milliards, aggravée par une baisse des recettes non fiscales et de services de 32 milliards, dans un contexte de hausse des dépenses de santé et sociales.
Ce faisant, le gouvernement a adopté toute une série de mesures visant à maintenir l’activité économique par un soutien à la consommation des ménages et aux besoins des entreprises du secteur privé durant la crise. « Cette crise sera sans doute l’occasion de repenser notre modèle économique pour le rendre moins dépendant de l’extérieur et donc plus résilient face aux chocs externes », affirme M. Yaya.
Une nouvelle orientation de la politique économique amènera sans doute le Togo à réviser et à actualiser son plan national de développement pour lequel le secteur privé est appelé à jouer un rôle.
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Elle s’articulera autour de la création des pôles de croissance, des unités de transformation industrielle de nos matières premières, particulièrement dans le secteur agricole et industriel pour développer des chaînes de valeur et créer plus d’emploi.
Rappelons que les conclusions issues de cette rencontre, permettront au gouvernement d’apporter des réponses appropriées aux préoccupations du secteur privé.