
Malgré le tapage médiatique que cela a entraîné et les démonstrations mathématiques pour faire croire à l’opinion que la cargaison de riz du navire Océan Princess est « propre à la consommation », les autorités compétentes n’ont toujours pas encore donné leur avis favorable pour un éventuel débarquement des 18 104 tonnes de « riz myanmar sur le sol Togolais.
Même les analyses menées sur la base des échantillons de riz par l’Institut national d’hygiène confirmant la qualité d’hygiène et de sécurité sanitaire « satisfaisante » du riz n’ont pas pu lever les doutes du moment où le même institut précise que son rapport « ne se rapporte qu’à l’échantillon soumis à l’analyse, il ne prend pas en compte l’incertitude de mesure. Il ne représente ni un certificat, ni une autorisation de vente des produits soumis à l’analyse ».
Conséquence, le navire est toujours en rade selon nos dernières informations. Jusqu’à quand ?
Tout est parti le 9 janvier 2019 quand la Ligue des consommateurs Togolais (LCT) a alerté lors d’une conférence de presse de la présence au port de Lomé d’un navire transportant de riz de « qualité douteuse et impropre à la consommation ». Lequel a été refoulé par la Guinée. Du coup, la LCT a « invité les autorités togolaises à ordonner le renvoi du navire vers son pays de provenance ».
Dans la foulée, le ministre de l’agriculture d’alors, le Colonel Ouro-Koura Agadazi a adressé une lettre au directeur du port autonome de Lomé interdisant tout débarquement du riz sur le territoire. Selon la note, « la documentation fournie par le navire n’étant pas conforme, nos services techniques ne peuvent pas procéder à l’inspection phytosanitaire de la cargaison en application de la réglementation phytosanitaire au Togo ».

« En conséquence, il est strictement interdit au navire d’engager les manœuvres de déchargement du stock au port de Lomé », ajoute le ministère.
D’après les autorités togolaises, le navire Oceanprincess est arrivé au port de Lomé le 6 janvier, avec 18 104 tonnes de « riz myanmar ».
Le riz transporté par le navire est « comestible », a soutenu un opérateur économique togolais, affirmant avoir fait faire des analyses par un laboratoire spécialisé, rapporte BBC. Mais le doute persiste.
Au-delà de l’interdiction du débarquement du riz sur le sol Togolais, la LCT demande aux autorités d’ordonner le renvoi du navire vers son pays de provenance.