
Novembre 2018, le Togo a adopté un nouveau décret relatif aux seuils de passation, de publication, de contrôle et d’approbation des marchés publics et des procédures de sollicitation de prix. Entrée en vigueur 1er janvier, il s’inscrit dans la vision du gouvernement de simplifier les procédures de passation des marchés publics et d’augmenter les capacités d’absorption des crédits d’investissement au niveau des autorités contractantes. L’adoption de ce décret s’inscrit également dans le cadre des mesures urgentes recommandées par l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) pour améliorer la consommation des crédits d’investissement et assurer l’efficacité de la dépense publique dans ses Etats membres.
Selon les termes du décret, les seuils de passation des marchés par appel d’offre ouvert sont fixés désormais à 85 millions de F Cfa pour les administrations centrales et déconcentrées, les institutions de la République, les établissements publics, les collectivités locales puis à 120 millions F Cfa pour les agences, offices et les sociétés publiques. Les seuils de contrôle sont alignés sur les seuils de passation et s’appliquent à tous les types d’acquisition sans distinction de nature à savoir les marchés publics de fournitures, de services courants, de travaux et de prestations intellectuelles précise à 24heureinfo, Aftar Touré Morou, Directeur général de l’ARMP.
En dessous des seuils fixés, les marchés passés par les autorités contractantes sont soumis au contrôle à « priori » des commissions de contrôle des marchés publics, ce qui augmente d’avantage leurs responsabilités et réduit celles de la direction nationale de contrôle des marchés publics.
Pour une application à lettre de ce décret, l’ARMP forme depuis le 25 février les membres de la Commission de contrôle des marchés publics. 450 y prendront part en 15 sessions. Vendredi 1er mars, sur financement de la Banque Mondiale, l’ARMP a échangé sur les innovations introduites dans le décret avec les coordonnateurs et spécialistes en passation des marchés publics des projets financés par la Banque mondiale ainsi que des personnes responsables des marchés publics (PRMP) et des présidents des commissions de passation et de contrôle des marchés publics des différentes autorités contractantes.
Lire aussi : Aftar Touré Morou va veiller à la transparence dans les marchés publics
Dans son mot d’ouverture, le directeur général, Aftar Touré Morou a indiqué que ces différentes rencontres d’échanges et de formation visent « à favoriser une appropriation rapide des nouvelles dispositions au niveau de ces autorités contractantes et s’inscrivent ainsi dans la logique d’une meilleure absorption des crédits d’investissement telle que recherché aussi bien par le gouvernement que par les partenaires techniques et financiers qui accompagnent le développement du Togo ».

Aussi, est il apparu nécessaire, au regard de l’ampleur des retards constatés dans l’exécution des projets financés par les partenaires techniques et financiers, de rechercher ensemble les meilleurs moyens de les endiguer, affirme-t-il, tout en remerciant la Banque mondiale qui a bien voulu financer le l’atelier au profit non seulement des gestionnaires des projets qu’elle finance au Togo, mais aussi de l’ensembles des agents publics intervenant dans les marchés publics en général.
Il a de ce fait, appelé à pour accomplir avec plus d’efficacité et de célérité les tâches liées à la gestion des marchés publics au Togo. Car sa mission à la tête de l’ARMP sera de renforcer les mécanismes permettant d’offrir le maximum de garanties aux soumissionnaires et à l’Etat.