Les universités publiques du Togo (Lomé et Kara) ont démarré les cours à distance pour anticiper sur le programme pédagogique pendant la fermeture des portes en raison de la pandémie de coronavirus. Mais certains étudiants déjà essoufflés par les coûts des forfaits internet plaident pour le paiement des tranches et des initiatives d’accompagnement.
« A votre attention, s’il vous plait… Aidez-nous à suivre les cours en ligne ». Voilà l’alerte lancée par certains étudiants de l’Université de Kara qui ont démarré les cours depuis le 4 mai. « Les activités sont au ralenti, même le petit commerce a plombé à kara », se lamente Kossi Djo, étudiant en troisième année à UK. Comme ce dernier, ceux de l’Université de Lomé, où l’activité économique dans la capitale a été plus touchée n’arrivent pas non plus à répondre présents aux rendez-vous des explications des cours par les enseignants sur les plateformes créées à cet effet.
« Je me connecte que deux fois par semaine pour télécharger les cours et les lire (…) Depuis le démarrage, j’avoue que je n’ai jamais participé à aucune séance d’explication des cours animée directement par le professeur dans les groupes whatsapp ou sur Télégram », indique l’étudiant Noel en deuxième année de sociologie à l’Université de Lomé.
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La situation est exaspérante et les étudiants déplorent le retard dans le paiement de la seconde tranche des bourses et allocations de secours. Komi Séglo, en année de Master à la FASEG plaide pour des initiatives d’accompagnement aux étudiants non éligibles aux aides et bourses. « Tous les étudiants ne bénéficient pas des aides ou bourses à cause des critères de validation de crédits définis dans les universités publiques », alerte-t-il.
A la date de fermeture des portes des universités publiques en mars 2020, seule la première tranche des aides et bourses a été positionnée sur les comptes bancaires des plus de 60 000 étudiants.
