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« Je me suis retrouvée dans un nouvel univers à l’Université de Lomé », témoigne Aimé, nouvelle étudiante

Malgré le report de la rentrée sur le 18 novembre, l’Université de Lomé  connait une animation particulière. Certains services comme la Direction des Affaires Académiques et de la Scolarité (DAAS), le centre des oeuvres (COOL) , l’administration,… fonctionnent.  Les nouveaux et anciens étudiants se bousculent devant les différents guichets.  Orientations, changement de  parcours, retraits des carnets de santé,  renseignements,  ou encore dépôt des dossiers définitifs, 24heureinfo est  allé à la rencontre des nouveaux étudiants. Témoignages.

Assise sur un reposoir dans l’enceinte de la DAAS, Clarisse est en train de ranger par ordre les documents pour procéder au dépôt définitif de son dossier. « J’ai déjà présenté mon dossier, mais  on m’a dit d’aller les ranger, c’est ce je suis en train de faire », confie-t-elle. Dissirama, assise à ses côtés a été refoulée  pour absence d’une pièce dans son dossier définitif. « J’attends ma seconde pour qu’elle finisse, moi je vais revenir demain, j’ai oublié l’original du bordereau de banque »,  indique-t-elle.

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« un nouveau monde »

Sur  la vingtaine d’étudiants rencontrés, moins de 60 % sont des  nouveaux,  10%  veulent retirer leur dossier d’orientation. D’autres encore effectuent  le dépôt définitif  ou attendent le retrait  de leur carnet d’analyse. A 17 ans et admis à la Faculté des sciences de la santé (FSS),  Kokuvi Hubert doit joindre à son dossier une autorisation parentale. « Je ne sais pas comment procéder, se demande-t-il. Vous n’avez pas posé  la question au conseiller au guichet ? Non, parce que dès qu’il a constaté l’absence du document, je n’ai plus eu le courage de lui demander.  Je n’ai jamais entendu parler d’une telle pièce». Admis au baccalauréat 2019 série  scientifique (D) avec mention Bien,  il rêve de devenir ophtalmologue. « C’est mon rêve et je vais tout faire pour le réaliser…. on a commencé des travaux dirigés sous la conduite des moniteurs et cela me donne déjà une idée  sur ce qui m’attend…  », poursuit-il. « Les aînés que nous avons rencontrés, n’ont parlé que, de choses difficiles, se plaint l’étudiant de 17 ans. En tout cas, rien n’est impossible, même si je me suis retrouvé dans un monde nouveau  où je dois composer avec des gens plus grands  que moi et très nombreux ».

Pour Mohammed, admis en première année à l’Ecole supérieure d’agronomie, l’université de Lomé est un monde nouveau. « Je me suis plusieurs fois perdu à la recherche de mon établissement. Pour des renseignements je tombe sur  des camarades  qui maîtrisent pas non plus grande chose », fait-il savoir.

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 Si l’arrivée  au campus constitue un privilège pour certains à cause du changement de statut d’élève à étudiant, pour d’autres c’est « l’heure de la construction de  l’avenir ».  «  Je me retrouve dans une forme de liberté, mais je pense garder le rythme du Lycée », promet  Charles .  « Je me suis sentie bien quand j’ai mis pied pour la première fois  mais  au sein du campus, le sport favori  c’est la marche », note  Noeli étudiante  admise en  FASEG.

 Séance  d’éducation sexuelle

Sur le Campus de Lomé, l’Association togolaise pour le Bien-être familial (ATBEF) a installé un kiosque d’information  non loin du restaurant universitaire. Ce lundi, plusieurs étudiantes ont pris place pour écouter les messages du maître des lieux.  « Quand  je suis venue, le monsieur m’a appelé gentiment de venir suivre une sensibilisation et j’ai accepté. Quand il a commencé,  je me suis retrouvée dans les thèmes abordés, j’ai apprécié parce qu’il m’apprend comment le futur  sera pour moi, si je n’assume pas ma vie sexuelle. Les conseils  représentent un atout pour moi, il nous donne des exemples pour tirer des leçons,  souligne reine, étudiante en première année  Lingustique ».  « Je  trouve les messages  très  intéressants »,  apprécie Nazifa,  qui attend également le retrait de son carnet d’analyse.  Retenue à la faculté de  droit, elle  se réconforte d’avoir  mis pied à l’université. Son seul regret : le nombre pléthorique d’étudiants.

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