
La réussite du Plan national de développement (PND, 2018-2022) repose également sur la qualité des ressources humaines et de la main d’œuvre. Selon le ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Taïrou Bagbiègue, quelque soit les opportunités que le Togo dispose, une machine installée a besoin de bons techniciens pour la maintenance, la gestion et des travaux connexes. «Nous avons besoin de ressources humaines qualifiées et techniques qui puissent gérer l’outil de production ou de transformation installé », a-t-il confié à 24heureinfo.com.
Sur le terrain, l’Etat souhaite mettre en place des structures –des centres de formation bien équipés orientés vers l’industrie ou vers les différentes structures qui doivent s’installer dans le cadre du PND- pour permettre aux jeunes d’être opérationnels une fois la formation achevée. Aujourd’hui, dit-il, la question de l’emploi est tel que le gouvernement veut motiver tous les jeunes après leur formation à pouvoir s’auto-employer. « Pour que quelqu’un après sa formation puisse être opérationnel, il faut l’accompagner et qu’il prenne d’ailleurs depuis les bancs le goût de pouvoir travailler pour lui-même », a-t-il souligné.
Lors du forum Togo-UE tenu la semaine dernière à Lomé, le ministre a présenté aux investisseurs, un projet qui consiste à mettre à la disposition de l’apprenant un minimum d’outils-kits- à partir de la deuxième année de formation technique. Le projet concerne aussi l’enseignement tertiaire. A se fier aux explications du ministre, il s’agira pour l’Etat de mettre à la disposition des apprenants des matériels nécessaires leur permettant de suivre la formation théorique mais aussi pratique. « Ce projet permettra aux jeunes en formation de pouvoir s’exercer en étant à la maison, de saisir de petites opportunités de travaux dans leur communauté », souligne-t-il.
Spécifiquement dans le cadre du PND, le ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle mise sur les 28 centres de formation technique installés sur le sol togolais pour offrir une ressource humaine de qualité aux unités de transformation qui seront bientôt installées par les opérateurs ou investisseurs. « Par exemple dans le cadre du projet d’agropole à Kara, nous avons un centre régional de formation à Kara, un transformateur agricole qui va installer une machine doit nous spécifier ses besoins en matière de ressources humaines et nous allons travailler ensemble pour qu’il prévoit tout ce qui est matériel de travail technique que nous allons abriter dans ce centre. Ces employés pourront venir se recycler chez nous, et nous allons aussi profiter de ces matériels pour former nos jeunes. C’est ce partenariat que nous voulons nouer », a-t-il expliqué.
L’Etat veut aussi offrir des espaces pour les opérateurs qui veulent installer des équipements spécifiques pour mener certaines activités. « La volonté est là », a déclaré le patron de l’enseignement technique. FIN