
Après la phase pilote réussie de l’enseignement en langues nationales (ewé et kabyè) dans dix écoles du Togo grâce au programme ELAN-Afrique, le ministère des enseignements primaire, secondaire et technique pense à une mise à l’échelle.
Au Togo, l’enseignement en langues locales, notamment ewé et kabyè est effectif depuis 1975. La dynamique a été renforcée en 2016 grâce au programme « École et langues nationales » en Afrique (ELAN-Afrique), initié par la Francophonie en réponse au défi de l’amélioration de la qualité de l’éducation en Afrique subsaharienne.
Les résultats de plus de quatre ans de mise en œuvre expérimentale aussi bien au Togo, qu’en Guinée et en Côte d’Ivoire montrent une performance élevée des apprenants ayant suivi les cours au primaire en comparaison aux autres enfants. C’est à juste titre que les autorités togolaises envisagent de passer à une extension progressive pour « améliorer le niveau des élèves ».
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« L’enseignement bilingue est à promouvoir et à encourager, parce qu’il constitue un facteur de qualité dans la performance des apprenants du primaire », a déclaré Barakpété Ahiya, secrétaire général du ministère des enseignements primaire, secondaire et technique, mercredi 20 juillet 2022 lors d’une conférence de presse à Lomé.
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Accompagnement technique
Dans la perspective de la généralisation, l’Institut de la Francophonie pour l’Education et la Formation de la Francophonie (IFEF) reste disposé à assurer un appui technique aux pays prêts à passer à l’introduction du bi-plurilingue au primaire (langues nationales africaines-français). .
« Nous ne faisons pas de l’ingérence donc nous apportons que de l’expertise aux pays qui veulent passer à tout moment à l’extension de l’enseignement plurilingue », a déclaré Mona Laroussi, directrice de l’IFEF. Au niveau de l’organe spécialisé de l’OIF, des outils de formation initiale et continue des enseignants ont été développés de même que des ressources pédagogiques qui permettront un transfert entre les langues.
D’autres partenaires également se positionnent notamment la Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN) et le Bureau international de l’éducation.