
Le comité de suivi et d’évaluation du protocole d’accord signé en 2018 avec les syndicats du secteur de l’éducation a remis jeudi 30 décembre 2021 à Lomé aux membres du gouvernement le rapport de ses recommandations. Le document propose à l’exécutif les actions urgentes et prioritaires à mener dans la phase de modernisation du secteur.
Selon la lettre de cadrage, la mission assignée au comité était d’évaluer le protocole d’accord, poser les problèmes et défis du secteur et formuler des recommandations pour l’amélioration progressive du système éducatif au Togo. Les travaux démarrés le 2 décembre 2021 ont vu la participation de tous les acteurs du secteur éducatif.
« Nous avons eu à évaluer le protocole d’accord du 19 avril 2018 en ses dix points. Nos travaux ont permis de comprendre que les problèmes liés au secteur de l’éducation doivent être abordés de façon globale, parce qu’il y a plusieurs défis et problèmes. Nous avons eu à les identifier et nous savons tous que ce soit, les organisations syndicales ou les parents d’élèves ou encore la coalition nationale pour l’éducation pour tous et l’enseignement confessionnelle, reconnus que nous ne pouvons pas trouver de solutions à tout, tout de suite et en même temps. Mais ce qui mine aujourd’hui, notre système éducatif, nous avons pu nommer cela clairement et c’est contenu dans le rapport », a expliqué le Père Pierre Marie-Chanel Affognon, Modérateur du comité.
Même si le contenu du rapport n’a pas été communiqué tacitement par le comité ou le gouvernement, il va de soi que plusieurs recommandations ont été formulées à l’endroit du gouvernement dont la mise en place urgente d’un fonds national d’aide à l’éducation.
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En réceptionnant le rapport, le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara a réitéré l’engagement et la volonté du gouvernement à consentir des efforts pour développer et renforcer le système éducatif.
« Le protocole d’accord constitue un canevas qui peut permettre d’inscrire nos actions, les mesures et les dispositions qu’il conviendra de continuer à prendre. Comme un des problèmes qui était évoqué et qui avait été à l’origine des tensions et des mouvements sociaux, concernant la gratification exceptionnelle, je voudrais dire que le gouvernement prend l’engagement après avoir étudié ce rapport, que des dispositions concrètes et pratiques seront prises avant la fin du mois de janvier 2022 afin que cette gratification exceptionnelle sur la durée de la mise en œuvre de la feuille de route 2021-2026 soit véritablement débloquée », a-t-il assuré.
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