
Un incident malheureux survenu lundi 23 mars à Agouégan, village frontalier entre le Togo et le Bénin a causé la mort d’un passeur clandestin de nationalité béninoise. Selon les faits rapportés par le ministre togolais de la sécurité, général Yark Damehane, le nommé Bousse Émile, un repris de justice a contourné les barrières sécuritaires déployées en réponse à la décision de fermeture des frontières et refusé d’obtempérer lors de son interpellation par les forces de sécurité.
« En dépit du dispositif sécuritaire mis en place pour veiller à la stricte application de la fermeture des frontières, il est regrettable de constater que certains individus continuent de vouloir traverser clandestinement les frontières par des sentiers ou par la voie fluviale », indique le ministre de la sécurité du Togo.
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« C’est dans ce contexte que lundi, un passeur clandestin de nationalité béninoise a été intercepté par les militaires déployés pour surveiller les berges du fleuve Mono et du lac, après avoir fait traverser le lac à bord d’une pirogue à onze (11) passagers à hauteur d’Agoègan. Ils ont été tous conduits au poste pour interrogatoire. Mécontent de l’action des militaires et contre toute entente, ce passeur contourne un des militaires au moment de leur interrogatoire et lui prend son sac contenant trois chargeurs garnis avant de se jeter dans la lagune », poursuit le ministre.
Malgré les sommations, le passeur a refusé de retourner le sac et « d’obtempérer en tentant de rejoindre l’autre rive du côté du Bénin ». « C’est alors qu’un des militaires ouvre le feu et l’atteint mortellement », détaille ensuite le général Damehane.
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Respect de la fermeture
Le ministre a appelé les populations de part les frontières au respect de la décision de fermeture des frontières terrestres togolaises pour risque de propagation du coronavirus. Selon sa note, le militaire, auteur des tirs a été mis aux arrêts et un procès verbal a été fait pour une ouverture d’une enquête.