La Police nationale a présenté mardi 1er décembre 2020 à Lomé, un réseau de voleurs et braqueurs nigérians arrêtés lors d’une enquête ouverte après de multiples cas de braquages des clients de banques dans la capitale en août.
Selon la brigade de recherches et d’investigations de la Police nationale, le mode opératoire de la bande de malfrats qui s’organisent généralement en deux binômes, consiste à introduire un complice à l’intérieur d’une banque pour surveiller les clients venus faire des retraits de somme importante d’argent, pendant que trois autres attendent sur les motos à proximité.
« Lorsque le complice à l’intérieur de la banque identifie une victime cible, il l’a décrit à ceux qui sont à l’extérieur, puis un premier binôme à moto prend la victime en filature. Ces braqueurs nigérians, arrivés à un endroit qu’ils estiment propice pour leur forfait, y braquent la personne identifiée, la dépossèdent de son argent, et n’hésitent pas à ouvrir le feu sur elle en cas de résistance, ou même sur quiconque tente de lui porter assistance », explique la Police.
Après leur forfait, ils se replient vers la zone de Baguida, Avépozo, Kpogan, ou Agbavi, et « le fruit de leur crime est ensuite partagé entre eux.
Les perquisitions à leurs domiciles et dans un hôtel sis à Kpogan (dans la banlieue Est de Lomé) ont permis de découvrir, un pistolet automatique (PA) avec son chargeur et douze (12) munitions de 9mm, ainsi que trois motos utilisées par ces braqueurs pour opérer. La fouille minutieuse des motos a permis de retrouver, un second PA, soigneusement dissimulé dans le siège de l’une d’elles.
Selon la Police, ces individus sont membres de trois groupes différents d’un même réseau basé au Nigeria, et qui opèrent à Lagos, à Lomé et à Abidjan. Un groupe arrive du Nigeria, passe une semaine dans les environs de Lomé, organise un ou deux braquages et quitte le pays laissant la place à un nouveau groupe.
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Deux nigérians braqueurs arrêtés, Peter et Chibbuko ont formellement reconnu être les auteurs de deux cas: celui perpétré le 12 novembre 2020 à hauteur de la microfinance CECA au quartier Nukafu, où les malfrats ont emporté une somme de deux millions de francs (2.000.000 F) CFA, et de celui du 21 novembre 2020 au quartier Djidjole, où une somme de quatre millions deux cent mille francs (4.200.000 F) CFA a été emportée.
« A ce stade de l’enquête, le nombre des personnes impliquées dans ces actes criminels n’est pas encore déterminé. Cependant, sept suspects en fuite sont activement recherchés », préviennent les enquêteurs, qui soulignent aussi que les neufs individus interpellés ainsi que les gérants d’hôtels et auberges, qui par leur négligence ont facilité la commission de ces crimes, « seront déférés devant le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de première classe de Lomé, pour répondre de leurs actes ».
