
Un homme de 37 ans a été tué vendredi 4 février 2022 lors d’une vive altercation entre un groupe d’individus et des forces de défense et de sécurité dans le canton de Zanguéra. Selon la version officielle servie par le ministre de la sécurité et de la protection civile, Général Yark Damehane, les affrontements ont débuté le jeudi 3 février suite à l’interpellation de deux individus qui sont des « gros bras », auteurs de violences volontaires sur certaines personnes.
« Ce vendredi 4 février 2022, la gendarmerie a reçu l’alerte selon laquelle, à la suite de cette interpellation, les proches des intéressés sont en train de s’attaquer aux parents des victimes de l’agression de la veille, leur reprochant d’avoir été à l’origine de l’arrestation des deux gros bras. Ils ont même enlevé une personne à Guekope, sur la route du grand contournement à hauteur de la barrière érigée par les forces de sécurité le groupe mixte de surveillance Anti-Covid », informe le ministre.
Témoins des faits, les éléments de la gendarmerie en service sur place ont tenté de s’interposer entre les deux parties, en procédant à l’interprétation de quatre personnes et faisant appel aux renforts pour contenir la situation.
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« Ces gendarmes, débordés par la foule, ont fait l’objet d’agression de la part d’une cinquantaine d’individus armés de machettes, de gourdins et de pelles. À l’arrivée des renforts, et vu le caractère particulièrement violent et hostile de ces individus et dans le souci de pouvoir maîtriser les meneurs, les gendarmes ont dû faire des tirs de sommation ayant occasionné la blessure par balle du nommé Nossi Yao, 37 ans, cultivateur et tenancier de bar, demeurant à Guekope, préfecture de l’Avé », souligne le ministre de la sécurité cité par Afreepress. La victime évacuée d’urgence au CHU Sylvanus Olympio a succombé malheureusement plus tard des suites de ses blessures.
Cependant quatre personnes identifiées comme auteurs de ces violences ont été interpellées et seront présentées au procureur de la République.
Force à la loi
Le ministre de la Sécurité a, au nom du gouvernement, présenté « ses condoléances à la famille éplorée » et rassuré qu’une enquête est ouverte pour « élucider les circonstances de cet événement malheureux afin de situer les responsabilités ».
Tout en rappelant le caractère « illégal » du phénomène de gros bras à qui, il est « formellement interdit » d’yfaire recours, le général exhorte la population à éviter de se rendre justice et à faire confiance aux forces de défense et de sécurité et aux institutions de la République pour le règlement de leurs différends.