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Le Togo gagne la confiance des investisseurs européens

Lomé  a accueilli  les 13 et 14 juin, le premier forum économique Togo-UE sous le thème « Bâtir des relations économiques durables et pérennes entre le Togo et l’Union européenne ».  Centré sur le Plan national de développement, ce rendez-vous a permis  à plus de 1000 investisseurs dont ceux des 28 Etats de l’Union Européenne de découvrir les opportunités et atouts du Togo. La rencontre a aussi permis d’inaugurer une nouvelle ère dans les relations entre le Togo et  l’Union Européenne.   Pendant deux jours,  des membres du gouvernement togolais   ont, lors des panels  thématiques  abordé  et  décliné les ambitions du Togo d’ici 2022  et les  axes et projets prioritaires du Plan national de développement. Au-delà  des atouts unanimement reconnus par les différents consultants, experts, universitaires ou encore les financiers,   le Togo  doit  poursuivre les  efforts allant  d’une gestion plus dynamique  des  entreprises publiques à la  mise en œuvre  rapide des  décisions prises, ont-t-il recommandé.

Poser le pas décisif

Selon l’ancien directeur du Fonds Monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, DSK, le pays doit « régler  le  problème bancaire » pour redevenir  « un centre financier majeur de la région » qu’il a été dans le passé. Outre cela, il propose également au pays    de poser « le pas décisif  qui permettra de constituer  ce pole logistique autour du port de Lomé   avec ses avantages artistiques, géographiques et historiques exceptionnels ». Se référant à  toutes les théoriques  qui  ont été construites par des  générations d’économistes  sur la métropolisation et l’irrigation  de l’hinterland,  l’ancien patron du FMI a trouvé qu’avec les  efforts  consentis, les bases saines ont été posées et les fruits ne tarderont pas  à se révéler.   Ce qui sera  très indispensable pour la réussite du plan national de développement, très ambitieux, a-t-il souligné.

Climat d’affaire favorable

En effet, les bases pour attirer les investisseurs surtout le secteur privé togolais et étranger  pour financer  à hauteur de 65%  le  Plan,  ont été jetées depuis quelques années.  Plusieurs réformes ont été menées pour  améliorer le climat des affaires d’ailleurs reconnues par les excellents résultats enregistrés par le pays dans le rapport « Doing Business 2019 » de la Banque mondiale qui a indiqué un bond de 19 places par rapport à l’année précédente, témoignant ainsi de l’engagement du gouvernement en la matière. En effet, le Rapport Doing Business 2019 classe le Togo parmi les 10 pays les plus réformateurs au monde.   Création d’entreprise en 7 heures de temps, la digitalisation des procédures de création d’entreprises, la création des chambres commerciales,  des mesures fiscales favorables sont quelques unes des réformes engagées.

En plus de la mise en  place de l’Office Togolais des recettes  (OTR),   le Togo a  instauré une meilleure gestion  des dépenses comme  des recettes. D’ailleurs les opérateurs peuvent aussi profiter  des avantages du Code des investissements récemment voté. Devant l’engagement des autorités au premier rang le Chef de l’Etat  de faire mieux et plus, le pays a signé  depuis 2017 une facilité élargie de crédit avec le Fonds monétaire international.   L’effet direct  a été  l’explosion  des dons projets   entre 2017-2018, passant de 60 millions d’euros  à 70 millions d’euros ainsi que  des emprunts projets qui ont   cru considérablement dans la même période,  de 90 à 120 millions d’euros,  soit 33 % d’augmentation. « Tout cela, parce qu’une nouvelle confiance  des organismes internationaux  se créée en  cette remise en ordre  de l’ensemble  de ce qui était les finances publiques »,  a  confié un expert.

 Mais pour les observateurs avisés, le développement du Togo ne saurait se faire « à l’écart de l’évolution générale de l’Afrique et surtout de la sous-région ».  Les perspectives sont certes  encourageantes,  mais le pays doit également poursuivre « le chantier des réformes pour devenir comme souhaité,  la plateforme d’excellence  pour les investisseurs en Afrique de l’ouest ».

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Sur un autre chapitre, le pays a renforcé son dispositif sécuritaire pour offrir  aux  investisseurs un  climat d’affaire paisible  pour le déroulement de leurs  activités avec en toile de fond, l’installation des entreprises; condition sine qua non pour  permettre d’atteindre les 500 000 emplois  visés d’ici 2022  selon le PND. Axé sur trois axes, il permettra au pays d’atteindre une croissance de plus de 7% dans trois ans.

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