
Les Maliens ont approuvé, à une très large majorité de 97 % des voix, des amendements de la constitution soumis aux urnes par la junte militaire au pouvoir, a déclaré vendredi 23 juin 2023 la commission électorale malienne. Cette adoption ouvre la voie à des élections en février 2024.
Le taux de participation s’élève à 39,40 %, a annoncé l’autorité électorale, qui a proclamé ces résultats provisoires vendredi 23 juin lors d’une cérémonie au Centre international de conférences de Bamako.
La participation est traditionnellement faible au Mali mais le vote, qui a eu lieu dimanche dernier, a aussi été entravé dans de nombreuses localités du centre et du nord du pays, soit par la crainte des attaques jihadistes, soit par des désaccords politiques.
Le scrutin a été émaillé d’incidents et d’irrégularités, selon des observateurs et opposants à la réforme.
Les détracteurs du projet le décrivent comme taillé sur mesure pour un maintien des colonels au pouvoir au-delà de la présidentielle prévue en février 2024, malgré leur engagement initial à rétrocéder la place aux civils après les élections.
Elle renforce les pouvoirs du président, fait la part belle aux forces armées et met en exergue la « souveraineté », mantra de la junte depuis son avènement puis la rupture avec l’ancienne puissance dominante française et le pivotement vers la Russie.
Le référendum constitue une importante étape sur le chemin censé aboutir en mars 2024 à un retour des civils à la tête du pays.
C’était le premier scrutin depuis que les militaires ont pris le pouvoir par la force en août 2020 et qu’ils exercent depuis quasiment sans partage.
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