Piloté autrefois par le ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, le Projet national de promotion de l’entrepreneuriat rural (PNPER) sauvé de justesse grâce aux engagements pris par le gouvernement auprès du principal bailleur de fonds, le FIDA, est géré depuis 2018 par la présidence de la République avec à la manette le secrétariat d’Etat chargé du secteur informel et de l’inclusion financière. Né de la volonté de promouvoir autrement l’entreprenariat rural à travers le renforcement des capacités des promoteurs (services de formation et d’appui accompagnement) et la facilitation de l’accès aux services financiers (subvention coup de pouce et fonds de garantie), le projet affiche aujourd’hui de très bons résultats qui réjouissent le partenaire et le gouvernement. Et les moteurs de ce changement sont la rigueur et l’efficacité dans la gestion faite par la secrétaire d’Etat, Mazamesso ASSIH (photo).
En effet, le Projet National de Promotion de l’Entreprenariat Rural (PNPER) bénéficie d’un contrôle régulier des procédures en vigueur à travers des audits financiers et comptables depuis 2015. Des recommandations sont alors formulées à l’issue de chaque mission. Et le suivi et la mise en œuvre ont été rigoureux depuis que le PNPER est passé sous tutelle du Secrétariat d’État chargé de l’Inclusion Financière et du Secteur Informel. En témoigne le dernier rapport d’audit financier et comptable.
Les documents consultés montrent que toutes les recommandations formulées n’ont jamais été aussi bien mises en application qu’en 2018. Ayant souffert au début de quelques difficultés de mise en œuvre notamment sur sa gestion financière, le PNPER était même sous menace de la rupture de l’engagement du Fonds International de Développement Agricole (FIDA). La partie togolaise a pris à bras le corps le problème parce que le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé accorde beaucoup d’attention à ce projet destiné à valoriser l’entreprenariat des jeunes en milieu rural. Après relecture de l’accord de financement le programme est passé sous tutelle du Secrétariat d’Etat, ce jeune département étant beaucoup plus outillé dans la supervision des projets de financements. Déterminé et rigoureux, le Secrétariat d’Etat s’est résolu à des résultats positifs.
Au titre des recommandations, on note que les enregistrements comptables de l’exercice 2018 sont soutenus par des pièces justificatives probantes, les procédures et exigences du FIDA en matière d’exécution budgétaire sont respectées. De même que l’ensemble des états financiers désormais présentés sont conformes aussi bien dans le fond qu’aux exigences du manuel du FIDA relatif à l’information financière et à l’audit des projets financés par le Fonds.
Ainsi, le style atypique de gouvernance et la verve managériale imposés à ce projet par le secrétariat d’Etat portent déjà ses premiers fruits. La volonté d’accroître l’efficacité a structuré un certain dynamisme renouvelant du coup la confiance des bailleurs et des banques sur le projet PNPER. Plus question de navigation à vue. Comme d’ailleurs tous les projets sous tutelle du Secrétariat d’État, le Projet National de Promotion de l’Entrepreneuriat Rural (PNPER) dispose désormais d’une sorte de feuille de route, avec obligation de résultat.
Pour rappel le PNPER est cofinancé par le gouvernement togolais et le FIDA (Fonds International de Développement Agricole) à hauteur de 19 milliards de FCFA. Sa mise en œuvre va aider à terme, à créer 1800 micro et petites entreprises rurales à travers le pays.