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Sensibilisation à Lomé sur la résistance aux antimicrobiens

Les professionnels de la santé humaine, animale et de l’environnement  ont été sensibilisés jeudi 9 mai à Lomé sur  la résistance aux antimicrobiens (RAM). La rencontre  placée sous le thème : « acteur de santé humaine, de santé animale et de l’environnement, ensemble luttons contre un usage inappropriés des antibiotiques » vise à partager les expériences et les résultats des travaux de recherche spécifiques à chaque secteur sur l’utilisation des antimicrobiens.

La résistance bactérienne aux antibiotiques est un phénomène naturel qui s’accélère avec le mauvais usage des antibiotiques chez l’homme et l’animal. Pour lutter contre le développement de la RAM et prévenir les infections humaines et animales dues aux germes résistants l’OMS en collaboration avec l’Organisation des nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), a élaboré un plan d’action mondial.

Ce plan mondial définit cinq objectifs stratégiques dont : améliorer la sensibilisation et la compréhension du phénomène de résistance aux antimicrobiens ; renforcer la surveillance et la recherche ; réduire l’incidence des infections ; optimiser l’usage des agents antimicrobiens et consentir des investissements durable pour combattre la résistance aux antimicrobiens.

Pour M. SALOU Mounerou, chef service du laboratoire CHU-Campus, point focal pour le suivi de la résistance aux antimicrobiens,  la résistance aux antibiotiques n’est pas un phénomène nouveau, « la grande inquiétude, ce sont les  proportions de  souches  de bactéries qui   résistent aux médicaments que nous utilisons qui  le font augmenter ».  Mais précise-t-il, «  ce n’est pas propre à un continent mais un phénomène mondial ».

Pour combattre cette  résistance au Togo, le pays  s’est inscrit dans le plan mondial cité plus haut  en élaborant  son plan d’actions   autour de  cinq objectifs dont la sensibilisation. «  Pour mieux combattre le fléau ,il faut le connaitre  c’est pourquoi nous  mettons l’accent sur le volet sensibilisation», souligne le professeur Salou.

Sur d’autres plan, l’universitaire  exhorte  à un usage rationnel  des antibiotiques et ne  prendre les antibiotiques que  sur prescription médicale.  En amont, les pharmaciens se sont engagés à ne vendre ces médicaments que sur présentation d’une ordonnance.   « Il faut que l’antibiotique soit adopté parce que ce n’est pas automatique », a-t-il prévenu.

Il appelle aussi les populations  à une bonne hygiène de vie et à se faire vacciner.

Pour ce qui concerne l’approche One health, Professeur Salou explique que la résistance  aux antibiotiques est un phénomène multifactoriel  qui intéresse tout le monde depuis le vulgarisateur au forgeron en passant par l’éleveur, le médecin, le bureaucrate. « Le  chef de communauté, le chef  de village, tout le monde est interpellé», a-t-il souligné.  

Au-delà de partager les expériences et les résultats des travaux de recherche spécifiques à chaque secteur de la composante « one health » sur l’utilisation des antimicrobiens, il est attendu la mise en place d’un groupe technique suivant ce concept   sur les antimicrobiens pour promouvoir les meilleures pratiques, et relever les défis liés à l’utilisation imprudente et abusive d’antimicrobiens.

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