18 mois après le lancement des projets d’opportunités d’emploi pour les jeunes vulnérables (EJV) & filets sociaux et services de base (FBS), les acteurs se sont retrouvés vendredi à Lomé pour dresser le bilan à mi-parcours. Selon l’Agence nationale de développement (ANADEB) et la Banque mondiale, en un an six mois d’exécution des deux projets pilotés par la dynamique équipe de Mazalo Katanga, directrice générale de l’Agence, le bilan est « satisfaisant ». « La Banque mondiale se réjouit qu’aujourd’hui, grâce aux deux projets, plus de 5000 jeunes ont commencé à travailler et suivent des formations dans 72 villages, plus de 17 000 ménages identifiés comme étant les plus pauvres dans le pays reçoivent aujourd’hui des transferts monétaires trimestriels, et plus de 90 000 enfants bénéficient aujourd’hui des cantines scolaires financés par le gouvernement togolais et le projet FSB », a déclaré Dr Hounkpe Koffi, chargé du projet de la Banque mondiale au Togo. « Les résultats sont déjà visibles et les différents projets de développement communautaire déjà implémentés avec le concours précieux des partenaires, impactent positivement la vie des populations », a déclaré Ayawovi Demba Tignokpa la ministre de la planification du développement.
Contexte
Approuvés par le Conseil d’administration de la Banque mondiale le 21 mars 2017 suivi de la signature des conventions de financement avec le Gouvernement togolais le 05 avril 2017 pour un montant total de 44 millions de dollars (soit 26,4 milliards de francs CFA), réparti comme suit : 29 millions de dollars pour le FSB (environ 17,4 milliards de francs CFA), et 15 millions de dollars pour le projet EJV (environ 9 milliards de francs CFA), les projets ont été officiellement lancés par le Chef de l’Etat son Excellence Monsieur Faure Gnassingbé le 6 février 2018 à Yaka dans la préfecture de Doufelgou (Nord Togo).
Le projet FSB a été élaboré pour fournir aux communautés les plus pauvres un minimum de services socio-économiques de base, tels que l’éducation primaire, les soins de santé, l’eau, l’assainissement et la protection sociale. Il a été conçu pour être mis en œuvre dans toutes les cinq régions du pays, à travers trois types d’interventions : la réhabilitation et la construction de 200 infrastructures de base, l’accès aux filets de protection sociale incluant un programme de cantines scolaires (qui visent 38000 élèves de 164 écoles) puis le renforcement des capacités des communautés pour les aider à assumer la responsabilité de la mise en œuvre des sous-projets spécifiques qu’elles auront identifiées elles-mêmes pour apporter des réponses à leurs besoins de développement.
Par rapport aux cantines scolaires, l’Etat a consacré plus de 1 milliard de FCFA par an pour la fourniture des repas scolaires sur la même période à 34 000 écoliers de 140 écoles supplémentaires. « Ce qui porte la cible totale des cantines scolaires à 72 000 écoliers issus de 304 écoles ciblées », précise l’ANADEB.
« S’agissant des transferts monétaires, au-delà des 40 000 ménages pauvres visés par le financement de la Banque mondiale, l’Etat togolais a apporté un financement additionnel de 750 millions de FCFA pour porter la cible de 40 000 ménages à 52 000, l’objectif étant d’atteindre une cible de 120 000 ménages à l’horizon 2021 », a déclaré la directrice de l’ANADEB, Mazalo Katanga.
Les résultats sur le terrain
Selon l’ANADEB, 91.666 écoliers bénéficient de repas chauds chaque jour d’école, tandis que 12.115 ménages ont reçu leurs premiers transferts monétaires depuis le lancement des paiements le 23 avril 2019. Le projet EJV qui vise à offrir des opportunités économiques à des jeunes femmes et hommes « pauvres » âgés de 15 à 35 ans a permis à ce jour à 5. 032 jeunes vulnérables de 72 villages de prendre part aux Travaux à haute intensité de main-d’œuvre (THIMO) et aux formations en développement d’affaires. 200 membres des Comités villageois de développement (CVD) sont formés en gestion à la base.
« En effet, le projet de Filets sociaux et services de base (FSB) et le projet d’opportunités d’Emploi pour les jeunes vulnérables (EJV) constituent des actions phares marquant notre solidarité aux plus vulnérables. Avec le concours précieux des partenaires, ils impactent positivement la vie des populations. Ils participent au même idéal de développement où personne n’est laissée sur le côté de la route », avait déclaré Victoire Tomégah-Dogbé lors du lancement des THIMO le 16 mai à Hétsiavi dans la préfecture de Yoto.
Malgré les avancées positives, « le chemin à parcourir par les projets pour l’atteinte des objectifs fixés dans le temps qui reste est encore long », a relevé le directeur des projets de la Banque mondiale dans ses interventions.
La rencontre permettra aux participants de faire une analyse prospective du chemin parcouru à travers l’établissement d’un bilan détaillé de mise en œuvre des activités, et de proposer au besoin, les ajustements nécessaires à la bonne poursuite des projets. Les recommandations seront adressées aux partenaires et au gouvernement.
