France : le gouvernement Lecornu échappe de justesse à la censure à l’Assemblée nationale

Malgré un climat politique particulièrement tendu, le gouvernement français dirigé par Sébastien Lecornu a survécu, jeudi soir, à une motion de censure déposée par La France insoumise (LFI). Le texte a recueilli 271 voix, soit 18 de moins que les 289 nécessaires pour renverser l’exécutif.
Cette motion, considérée comme la plus menaçante pour le gouvernement, avait reçu le soutien des députés de la gauche radicale, des communistes, des écologistes et du Rassemblement national (RN). Mais plusieurs défections internes ont fragilisé le front commun : cinq élus écologistes et communistes n’ont pas pris part au vote.
Sept députés socialistes ont défié la ligne de leur parti en votant pour la censure, tandis qu’un élu Les Républicains (LR) et un autre du groupe Liot ont également franchi le pas.
Cependant, la majorité du groupe LR, ainsi qu’une partie importante des socialistes, ont choisi de préserver la stabilité gouvernementale, offrant ainsi à Lecornu un répit politique.
Le rejet serré de la motion a provoqué une tempête politique immédiate.
Sur le réseau X (ex-Twitter), Jordan Bardella, président du RN, a dénoncé « une majorité de marchandage », accusée d’avoir « sauvé ses places au détriment de l’intérêt national ».
Du côté de la gauche, Mathilde Panot, cheffe de file de LFI, a pointé la « responsabilité historique » du Parti socialiste dans l’échec du vote et a appelé à une « résistance populaire » face au projet de budget 2026 à venir.