
Alors qu’une cinquantaine de personnes sont mortes d’Ebola, les agences humanitaires redoutent une propagation de la maladie dans tout l’Ouganda, a alerté vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui n’exclut pas une propagation dans les pays voisins.
Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, le risque a été jugé « élevé » au niveau régional, en raison du manque de vaccins et de produits thérapeutiques homologués. L’OMS s’inquiète aussi « des mouvements massifs de population à l’intérieur des pays voisins et entre eux ».
L’agence onusienne pointe du doigt également « la faiblesse de la surveillance transfrontalière qui amplifie encore le risque de propagation de la maladie, et des systèmes de santé qui répondent à des urgences multiples ». Dans ce contexte, l’épidémie en Ouganda est devenue une affaire sous-régionale pour les pays de l’Afrique de l’Est.
Six pays voisins en alerte
A ce sujet, les ministères de la Santé des six pays voisins (Burundi, République démocratique du Congo, Kenya, Rwanda, Soudan du Sud et Tanzanie), les partenaires nationaux et internationaux et l’OMS soutiennent les actions de préparation à la maladie.
Il s’agit notamment de l’activation de mécanismes de coordination multisectorielle pour la lutte contre le virus, de la remise à niveau des équipes d’intervention rapide et de la remise à niveau des formations en laboratoire.
Les pays d’Afrique de l’Ouest coordonnent aussi sur la prévention et le contrôle des infections dans les établissements de santé, mais aussi l’activation et le renforcement des systèmes de surveillance du virus. Tout ce dispositif permettra de miser sur le dépistage aux points d’entrée, ainsi que de l’évaluation et du renforcement des capacités de prise en charge des cas, entre autres activités transfrontalières.
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Avec Onu info