
Les États-Unis ont fait usage du droit de véto mercredi 18 octobre 2023 lors du vote d’un projet de résolution du conseil de sécurité qui prévoyait, entre autres, l’établissement d’un couloir humanitaire vers la bande de Gaza. Une position justifiée par le fait que le texte ne faisait nulle part mention du droit d’Israël à la légitime défense.
« Israël a le droit inhérent de se défendre, comme le prévoit l’article 51 de la Charte des Nations Unies », a souligné l’Ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield.
Elle a aussi noté que ce droit avait été réaffirmé par le Conseil dans des résolutions antérieures concernant des attaques terroristes, et que « cette résolution aurait dû faire de même ».
Bien que les États-Unis n’aient pas pu soutenir la résolution, ils continueront à travailler en étroite collaboration avec tous les membres du Conseil sur la crise, « tout comme nous continuerons à réaffirmer la nécessité de protéger les civils, y compris les membres des médias, les travailleurs humanitaires et les fonctionnaires de l’ONU », a aussi souligné l’ambassadrice.
Linda Thomas-Greenfield a indiqué que les États-Unis étaient également engagés dans une diplomatie sur le terrain, avec la visite En Israël du Président Joseph Biden ainsi que d’autres hauts fonctionnaires. « Oui, les résolutions sont importantes, et oui, ce Conseil doit s’exprimer. Mais les actions que nous entreprenons doivent être éclairées par les faits sur le terrain et soutenir la diplomatie directe qui peut sauver des vies », a-t-elle déclaré.
Le Royaume-Uni, l’un de deux pays s’étant abstenu, a aussi estimé que le texte aurait dû insister sur le droit à se défendre d’Israël. Son ambassadrice, Barbara Woodward, a en outre regretté qu’il fasse fi de l’utilisation d’otages comme boucliers humains par le Hamas.
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La Russie est l’autre membre du Conseil à s’être abstenu. Son ambassadeur à l’ONU, Vassily Nebenzia, a notamment reproché au texte de ne pas appeler à un cessez-le-feu, mais plutôt à une trêve humanitaire, ne permettant pas de « mettre fin au bain de sang ». Lundi, la Russie avait présenté un projet de résolution demandant un cessez-le-feu, là aussi rejeté par le Conseil de sécurité.
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Avec ONU info