
Trois chefs d’accusation sont désormais retenus contre le journaliste et directeur de publication de l’Alternative, Ferdinand Ayité placé en garde à vue depuis jeudi 9 décembre 2021. Il s’agit d’outrage à l’autorité, incitation à la haine contre l’autorité et de diffamation.
Ferdinand Ayité a été convoqué à la Brigade de recherches et d’investigations (BRI) de la Police nationale au lendemain des déclarations faites lors d’une émission « L’Autre Journal », produite par son journal sur deux ministres pasteurs et membres du gouvernement dans l’affaire d’imposition du Pass vaccinal aux églises.
Mais pour son avocat, aucune plainte n’existe à cet instant au niveau des enquêteurs.
« Ce matin, je suis là et je lui dis que je dois voir la plainte par laquelle il a été saisi. Il tournait en rond en faisant des appels par-ci par-là. Finalement, 30 minutes après, il m’appelle et me dit qu’il est dans l’impossibilité de me montrer la plainte ou le réquisitoire qui l’a saisi. Jusqu’à présent, il n’y a pas de document qui atteste qu’il y a une plainte, soit du ministre Adedze, ou du ministre Agbetomey ou un réquisitoire de saisine. Il n’y a absolument rien de tout cela », déclare l’avocat du journaliste, Maitre Elom Kpade dans un audio.
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Avant d’ajouter avoir enjoint à son client de ne « plus répondre aux questions parce qu’en répondant aux questions, on participe encore plus à de la forfaiture. Ils ont décidé de le garder et de le mettre en cellule sur la simple base d’abus. C’est la loi du plus fort ».
Dans la foulée deux autres journalistes sont également convoqués vendredi 10 décembre 2021, à la BIR pour la même affaire. Il s’agit de Joël Egah, Directeur de publication du journal « Fraternité » et Isidore Kouwonou, Rédacteur en chef du journal « L’Alternative » et animateur de l’émission « L’Autre Journal ».
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