Justice

Togo : Yao Mario Junior Zodzi, le fils d’un défunt journaliste, inculpé pour complot contre la sûreté de l’État

Les conséquences judiciaires des manifestations survenues les 5 et 6 juin à Lomé commencent à se préciser. Trois personnes, parmi les dizaines arrêtées durant ces mobilisations dénonçant la gouvernance du président Faure Gnassingbé, ont été officiellement inculpées pour des faits graves : trouble aggravé à l’ordre public et complot contre la sûreté intérieure de l’État.

 Parmi eux, figure Yao Mario Junior Zodzi, électro-technicien de profession et fils d’un journaliste décédé, autrefois actif dans les milieux de la presse togolaise.

Zodzi est poursuivi pour trouble aggravé à l’ordre public et complot contre la sûreté intérieure de l’État, deux chefs d’accusation lourds dans un contexte sociopolitique tendu. Deux autres personnes sont également mises en cause : Steeve Didier Rouyar, un ressortissant français actif dans la communication associative, et Arioh Akewome Lito, conducteur de taxi-moto.

Au total, 65 personnes ont été libérées, selon les informations recueillies, tandis qu’une quinzaine d’autres devraient être présentées au procureur de la République dans les prochains jours.

Les manifestations, qualifiées d’illégales par les autorités, avaient éclaté dans plusieurs quartiers de la capitale pour dénoncer la gouvernance actuelle, la vie chère, et les arrestations jugées arbitraires, dont celle du rappeur Aamron, toujours au cœur d’une vive polémique.

Lire aussi-Manifestations du 6 juin à Lomé : 56 personnes remises en liberté après enquête

Les avocats de la défense réclament la libération immédiate de toutes les personnes encore détenues, dénonçant une dérive répressive.

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