
C’est une nouvelle étape majeure pour le secteur extractif togolais. Après près d’une décennie d’attente et de revirements, le projet minier de Nayéga, situé dans la région des Savanes, s’apprête à entrer en phase de production.
La mise en service officielle est prévue pour la fin juin 2025, a annoncé Keras Resources, partenaire technique du projet.
Dans un premier temps, la mine opérera à une capacité de 4 000 tonnes de manganèse par mois, avec un objectif de 8 000 tonnes à moyen terme.
Ce minerai stratégique, très prisé dans l’industrie des batteries et de la mobilité électrique, devrait devenir un levier important de diversification pour l’économie togolaise.
Propriété exclusive de l’État à travers la Société Togolaise de Manganèse (STM), la mine marque une rupture avec les anciens modèles de gestion minière dominés par les intérêts étrangers.
L’accord signé en 2023 avec Keras prévoit que la société britannique touchera 1,5 % des revenus bruts en qualité de conseiller technique pendant trois ans, ainsi que 6 % des revenus bruts issus de la commercialisation du minerai pendant une période maximale de 3,5 ans ou jusqu’à l’atteinte de 900 000 tonnes vendues.
Les réserves de Nayéga sont estimées à 8,5 millions de tonnes, pour une durée d’exploitation évaluée à 11 ans.
Une manne potentielle qui pourrait, à terme, transformer la structure des recettes minières du pays, aujourd’hui limitées à 3 % du budget national.
De pays exportateur de phosphates, le Togo veut devenir un acteur minier stratégique. Nayéga pourrait bien en être le signal fort.
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