Autorité de régulation, experts, Consultants, professionnels de médias, et partenaires procèdent depuis ce matin à la validation du plan stratégique de la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC). Élaboré sur cinq mois, le document vise à renforcer les capacités institutionnelles de la haute autorité, et moderniser l’environnement médiatique ouvert et propice à la liberté de presse.
Créée au début des années 90, la HAAC a connu une série de mutations avant de revêtir sa parure actuelle d’instance de régulation conformément à l’article 130 de la Constitution. Selon Willibronde Pitalounani, président de l’autorité, depuis plus de quatorze ans, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. « La HAAC s’est retrouvée face à une multitude de défis à relever notamment avec l’évolution des technologie et l’avènement de nouveaux médias. Parmi ces défis, celui de l’imposition, depuis 2006 du passage de l’analogique au numérique », a-t-il déclaré.
En outre, souligne le patron de la HAAC, avec le développement des technologies, beaucoup de médias en ligne, radios, journaux télévisions ont vu le jour. « Mieux, l’institution ne dispose pas d’une administration capable d’appuyer la mise en œuvre de ses activités afin de remplir efficacement sa mission », a-t-il souligné.
Par ailleurs, la HAAC a aussi des difficultés de ressources matérielles et des équipements pour répondre efficacement aux impératifs et évolutions de la mission de régulation. « Cette mutation profonde du cadre de l’exercice de la mission de régulation de la HAAC pose un certain nombre de problèmes et de défis qui nécessitent que la HAAC soit dotée d’une boussole, d’un cadre de planification, de programmation, et de budgétisation, un document qui doit intégrer tous ces défis et définir comment et avec quels moyens elle peut les relever », a souligné le président.
Le plan stratégique proposé par les experts est articulé autour de cinq axes. Le premier axe consiste à consolider le développement institutionnel par une restructuration de la HAAC qui prend en compte la réorganisation des cadres administratif et financier. Le deuxième vise à consolider la régulation par la couverture du territoire national par la décentralisation des services de la HAAC déclinée en antennes régionales pour améliorer sa capacité réelle d’action, le troisième axe a pour objet de consolider les cadres d’exercice et les capacités des professionnels et gestionnaires des médias, la communication et la publicité, le quatrième axe vise à améliorer le cadre inter-relationnel avec les acteurs des médias et de la communication et enfin le dernier axe porte sur l’amélioration de l’image de marque et renforcer la notoriété institutionnelle de la HAAC.
« Pour réussir ce pari, la HAAC aura besoin de l’accompagnement ferme et soutenu du gouvernement, a lancé dans son intervention, M. Willibronde Pitalounani qui au passage a remercié le PNUD pour son appui financier ainsi que le gouvernement.
Enfin il a exprimé l’engagement au nom de tous les membres de l’institution à s’investir pleinement dans le processus de mise en oeuvre des réformes aux côtés du gouvernement, notamment en termes de mobilisation des médias pour la vulgarisation du Plan national de développement.
La HAAC pour rappel, a pour mission, d’assurer et garantir la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse. Elle veille au respect de la déontologie en matière d’information, de communication et à l’accès équitable en matière d’information, de communication et à l’accès équitable des partis politiques et des associations aux moyens officiels d’information et de communication.