Politique

A Lomé, trois jours de débat sur la justice transitionnelle

Le ministre chargé des droits de l’homme du Togo, Christian Trimua a donné mercredi 7 septembre 2022 à Lomé, le ton à la sixième édition du forum africain sur la justice transitionnelle. La rencontre placée sous le thème, « justice transitionnelle et capital social en Afrique »,  est organisée par  l’Union Africaine, le HCRRUN et le CSVR.

Chercheurs, praticiens de la justice transitionnelle, experts et partenaires ont répondu présents à Lomé au sixième forum africain sur la justice transitionnelle. Cadre par excellence de réflexion sur la thématique, le forum revêt pour les pays, une occasion de  saisir les contours et les subtilités des processus de justice transitionnelle en cours dans les autres pays et de faire encore mieux.

Spécifiquement, il offre l’opportunité aux praticiens de tirer davantage profit des expériences respectives dans une Afrique en proie à plusieurs défis qui fragilisent des politiques visant à renforcer le bien-être des populations.

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Intervenant à l’ouverture, la présidente du Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCCRUN), Awa Nana-Daboya est revenue sur l’expérience togolaise qui, s’inspirant d’autres pays (Maroc, Rwanda) a réussi à  fédérer les populations, singulièrement les victimes autour de la mission de l’institution.

« Notre pays, en cette matière, a placé la victime au centre de son processus sans jamais reléguer les questions d’impunité, de réformes politiques, institutionnelles et administratives au dernier plan et sans esquiver les mesures visant la non répétition des violations des droits humains », a-t-elle déclaré  soulignant que ce choix de justice transitionnelle au Togo « s’est avéré payant » parce qu’elle a permis au pays, « de jouir d’un climat sociopolitique apaisé qui se consolide chaque jour malgré les défis émergents ».

Abordant dans le même sens lors de son discours d’ouverture des travaux, le ministre chargé des droits de l’homme, Christian Trimua  a précisé que le Togo s’est engagé dans cette nouvelle forme de justice depuis l’accord politique global signé en 2006 et les consultations nationales de 2008 qui ont recommandé la mise en place de la commission vérité justice et réconciliation (CVJR). « En choisissant le Togo pour abriter cet évènement l’Union Africaine (UA) et le centre d’étude sur la violence et la réconciliation (CSVR) reconnaissent les avancées pertinentes enregistrées ces dernières années par notre pays dans l’apaisement du corps social, le renforcement du capital humain et l’amélioration de la gouvernance démocratique », affirme-t-il.

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Les travaux démarrés par une conférence inaugurale donnée par l’ancien président de la CVJR et actuel Archevêque de Lomé, Monseigneur Nicodème Barrigah seront meublés par plusieurs communications autour des thèmes comme « sécurité alimentaire et transformation socioéconomique en Afrique », « transitions émergentes et changements de pouvoirs ainsi que leur rôle dans le développement et la transformation sociale en Afrique », « dimensions genre de l’insécurité de la justice transitionnelle) notamment.

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