
Pour le ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi, le départ de l’alliance nationale pour le changement (ANC) de la concertation nationale des acteurs politiques (CNAP) relève d’une « manœuvre politique » parce qu’il intervient à la veille de la clôture des discussions.
« S’ils étaient partis plus tôt, comme le CAR, on aurait pu comprendre, mais ils ont participé à tout et on a tenu compte de ce qu’ils ont proposé, a lancé le ministre cité par Républicoftogo. Avant d’ajouter : ‘Ils ont envoyé un courrier hier alors que les travaux de la CNAP prennent fin aujourd’hui (mardi, ndlr). Vous avez participé aux travaux pendant six mois et tout le monde sait qu’aujourd’hui c’est le dernier jour et hier vous dites que vous quittez ».
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Le ministre Boukpessi a aussi précisé que les représentants de l’ANC ont participé à dix sessions sur onze de la concertation et les propositions de tous les participants y compris de l’ANC ont été pris en compte. Au total, 52 propositions de réformes ont été adoptées concernant notamment le code électoral, la constitution, la loi sur les manifestations, la loi sur la décentralisation, la charte des partis politiques.
Rejet des propositions
L’annonce de la suspension aux travaux a été faite à travers une lettre adressée par le parti au ministre de l’administration territoriale dans laquelle la formation politique pointe le rejet de ses propositions visant la transparence et l’équité des consultations électorales.
« Pour l’ANC, un assainissement en profondeur du cadre électoral, par des réformes courageuses, est
indispensable afin que les prochaines élections soient transparentes et équitables. C’est ce qui justifie notre
présence aux discussions de la CNAP », explique l’ANC qui refuse de se « cantonner dans un rôle d’accompagnateur ».
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