Le gouvernement a récusé le mardi 13 février le contenu d’un rapport d’enquête préliminaire publié par REJAA-RAIDHS, deux associations de défense des droits de l’homme faisant état de 100 morts au cours des manifestations organisées ces 6 derniers mois au Togo.
C’est à travers un communiqué publié ce mardi que le gouvernement a exprimé son ‘indignation’, sa ‘vive réprobation’ et sa ‘désapprobation’ face aux ‘allégations contenues’ dans le rapport taxé de ‘tendancieux’, ‘insultant’ et ‘manipulateur’, publié lundi 12 février par le Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement, Section-Togo (REJADD-Togo) et le Réseau Africain pour les Initiatives de Droits de l’Homme et de Solidarité (RAIDHS).
‘Le gouvernement n’a jamais manqué de démontrer sa bonne foi et sa volonté de transparence en faisant régulièrement le point sur les manifestations organisées par les partis politiques’, souligne le communiqué, rappelant que les manifestations sont suivies depuis novembre 2017 par un observatoire mixte composé de tous les acteurs, autorité publique, défenseurs des droits de l’homme, force de sécurité etc…
Pour l’exécutif togolais, le bilan de morts tel qu’issue du monitoring mené par les organisations de défense des droits de l’homme souffre d’une diversité.
Il s’estime de 9 selon Wanep, 14 morts selon le Cacit et 20 morts selon les organisateurs mais en réalité selon le gouvernement le bilan officiel fait plutôt état de 7 morts par balle et 7 morts par diverses causes dont deux militaires égorgées.
Il en résulte donc, rapporte le communiqué du gouvernement que les chiffres avancés par ces deux associations, signataires du rapport publié ce lundi sont en déphasage avec la réalité, dénués de tout fondement et ne repose sur aucune preuve palpable.
Raison de plus pour l’exécutif de togolais de récuser totalement sans demie- mesure ces chiffres tendant à troubler la paix et remettre en cause les efforts inlassablement entrepris pour renforcer les acquis en matière du respect des droits de l’homme, rapporte le communiqué.
Il s’indigne par ailleurs et rejette catégoriquement ces allégations et déplore les affirmations tendancieuses du rapport et appelle les organisations de défense de droits de l’homme au Togo à plus d’objectivité et de professionnalisme.
Enfin, il se réserve le droit de donner une suite judiciaire au contenu du rapport au moment opportun.