Municipales 2025 au Togo : l’ANC choisit les urnes malgré ses critiques contre le processus électoral

L’Alliance nationale pour le changement (ANC) participera finalement aux élections municipales prévues pour le 17 juillet 2025. Une décision stratégique qui intervient malgré les nombreuses critiques formulées par le parti contre le cadre électoral actuel.
Depuis plusieurs semaines, la formation de Jean-Pierre Fabre ne cesse de dénoncer la Commission électorale nationale indépendante (Céni), qu’elle juge « en fin de mandat » et « illégitime ». Elle réclame sa recomposition, l’annulation de ses décisions, et qualifie l’ensemble du processus de « fondamentalement biaisé ».
Mais dans un revirement assumé, l’ANC a décidé de « résister dans les urnes », selon les termes de ses dirigeants. Elle a déposé des listes dans 40 communes sur les 117 que compte le pays, mobilisant près de 1 000 candidats à travers ses 130 fédérations locales.
« Si l’opposition s’abstient, le régime s’en réjouira. Il prendra toutes les communes, et nos espaces d’expression seront encore plus réduits », a expliqué Éric Dupuy, porte-parole du parti, interrogé sur le sujet. Pour l’ANC, le boycott n’est plus une option stratégique.
Le parti mise sur une double posture : contester le cadre électoral tout en se maintenant dans la compétition. L’objectif est clair : préserver ses bastions locaux, renforcer son maillage territorial et rester visible auprès des électeurs.
Une stratégie à hauts risques, mais que l’ANC considère comme essentielle pour maintenir une opposition active sur le terrain et préparer de futures échéances politiques.