Pour l’ex-coalition des 14, la dernière modification de la Loi Bodjona relative aux conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestation pacifiques publiques et l’adoption de la loi sur la sécurité intérieure par le parlement n’apporte pas « les vraies réponses que les Togolais sont en droit d’attendre de leurs gouvernants en matière de sécurité publique et de protection civile dans un contexte sous-régional et international marqué par la montée des tensions et des actes terroristes ». Le regroupement de 7 partis de l’opposition voit plutôt une volonté du gouvernement de « mettre en application sa volonté maintes fois exprimée, de réduire à néant les libertés publiques de réunions et de manifestations acquises de haute lutte et au prix de lourds sacrifices par les populations togolaises ».
« On ne peut vouloir à la fois, lutter contre l’insécurité et créer les conditions propices à la radicalisation et à l’extrémisme en supprimant de fait les libertés publiques », regrette la coalition.
La Coalition de l’Opposition Togolaise C14 n’entend pas rester les bras croisés face à cette entreprise de régression politique et sociale que le « régime RPT-UNIR veut imposer aux Togolais aux seules fins de museler toute velléité de contestation pour se maintenir au pouvoir », affirme Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de l’ex C14.