Après la confirmation du boycott des sénatoriales du 2 février 2025, l’Alliance nationale pour le changement ( ANC, opposition) a annoncé le retrait de son unique représentant la Commission électorale nationale indépendante, CENI, -Jacques Folly Teko. Une décision qui s’aligne sur les directives du parti de ne pas prendre part ni au scrutin, ni aux préparatifs.
Dans un communiqué publié le 14 décembre 2024, le parti dénonce le “caractère antidémocratique du scrutin » et un “processus dénué de légitimité et contraire aux aspirations du peuple togolais”.
Pour le parti aux couleurs oranges, les élections interviennent dans un climat politique miné par un coup de force constitutionnel orchestré en mai 2024. Ce changement, imposé sans aucune consultation populaire, soutient le parti, a gravement entamé la légitimité des institutions de la République.
« Ce régime continue de nier la souveraineté populaire en imposant des réformes autoritaires et unilatérales », déclare le communiqué, qui déplore également l’absence de dialogue national pour résoudre les crises politiques persistantes.
Autre point de critique, l’ANC déplore avec véhémence les dispositions de la Constitution -qui ne sont pas nouvelles-qui permettent au chef de l’État de nommer 1/3 des membres du Sénat, soit 20 des 61 sièges.
« Il est inacceptable qu’un chef de l’exécutif, sans mandat électif, s’arroge le droit de nommer des membres d’une institution composée d’élus », insiste l’ANC, soulignant que cette pratique affaiblit davantage le caractère démocratique et indépendant du Sénat.
« Nous réaffirmons notre engagement indéfectible pour une gouvernance transparente, respectueuse des droits fondamentaux et en phase avec les aspirations du peuple », conclut le communiqué.
L’ANC dispose également d’un siège à l’Assemblée nationale, mais Jean-Pierre Fabre, le leader du parti, a décidé de ne pas siéger.
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