Samedi 26 février 2022 s’est tenue à Agoè-nyivé dans la banlieue nord Lomé, une rencontre de sensibilisation et d’échanges entre les forces de défense et de sécurité (FDS) et les chefs de communauté peuhls. Une initiative du ministère de la sécurité et de la protection civile et la communauté Waldè Fulbe du Togo (COWAFTO).
Placée sous le thème « enjeux et défis sécuritaires : quelles contributions des chefs de communauté peuhls pour la sauvegarde de la paix, la coproduction de sécurité et la cohésion sociale au Togo ?», cette rencontre a pour objectif de renforcer la coopération entre les forces de défense et de sécurité et la communauté peuhl dans la prévention de la lutte contre l’extrémisme violent. Elle vise également à inciter les leaders de cette communauté à collaborer avec les agents de défense et de sécurité afin de lutter efficacement contre les enlèvements en milieu peulh, un phénomène qui sévit dans presque toutes les régions du pays.
Quatre communications étaient au programme à savoir : « le terrorisme et l’extrémisme violent : quelles contributions des chefs de la communauté peuhl dans la lutte et la prévention du phénomène ? » ; « le phénomène d’enlèvement en milieu peuhl : état des lieux et rôle des chefs de communauté peuhl dans la lutte contre le phénomène » ; « l’aperçu sur la situation des conflits liés à la transhumance et à l’occupation des espaces sur le territoire national » et « comment minimiser les incidents ? »
Lire aussi-Togo : Affrontements meurtriers à Koussountou dans Tchamba 2
Le ministre de la Sécurité et de la Protection sociale, Gal. Yark Damehame, a félicité les chefs peuhls pour leurs initiatives aux côtés du chef de l’Etat Faure Gnassingbé et du Grand chancelier Barry Moussa Barqué. Le général Yark a expliqué que malgré les efforts du gouvernement sous le leadership du président de la République, notamment l’opération Koundjoaré et le Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CIPLEV), la menace terroriste persiste toujours sur le pays. Pour le général, la lutte contre l’insécurité et l’extrémisme violent ne doit pas être l’affaire des forces de défense et de sécurité seules, mais de tous, y compris les chefs de communauté peuhls.
« A cet effet, je vous invite tous, au regard de l’évolution de la situation sécuritaire dans notre sous-région, à coopérer avec les forces de défense et de sécurité en vue de démanteler ces réseaux criminels dont les activités risquent de nuire gravement à la paix et à la cohésion sociale qui sont des valeurs chères à notre pays », a-t-il ajouté.
De son côté, le président de la COWAFTO, El Hadj Abdoulaye Tonga a promis au nom de ses pairs, relayer l’information aux populations à la base. Selon lui, les communautés peuhles ont coutume de vivre en brousse mais de plus en plus il n’y a plus d’espace pour eux afin de mener à bien leurs activités d’élevage. Le président de la COWAFTO a expliqué que les peulhs sont quotidiennement victimes de problèmes d’insécurité ; c’est pourquoi il exhorte les autorités à les accompagner pour qu’ils puissent vivre en paix et en sécurité afin de vaquer librement à leurs occupations.
Avec Atop
