Politique

Togo : l’avocat Célestin Agbogan dénonce des actes de torture sur des manifestants interpellés à Lomé

Au Togo, des voix s’élèvent pour dénoncer le traitement infligé aux personnes arrêtées lors des récentes manifestations contre le pouvoir. Me Célestin Agbogan, président de la Ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH), accuse les forces de sécurité de recours à la torture.

Lundi 9 juin, 56 personnes interpellées lors des manifestations des 5 et 6 juin à Lomé ont été remises en liberté. Toutefois, une quinzaine d’autres manifestants restent toujours en garde à vue, selon les précisions de l’avocat. Parmi elles, trois ont été formellement inculpées mardi 10 juin par le doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de Lomé.

Il s’agit de Steeve Didier Rouyar, de nationalité française, Yao Mario Junior Zodzi et Arioh Akewome Lito. Ils sont poursuivis pour des faits graves : trouble aggravé à l’ordre public et complot contre la sûreté intérieure de l’État.

Mais au-delà du cadre judiciaire, c’est le sort réservé aux détenus qui alarme les défenseurs des droits humains. Selon Me Agbogan, plusieurs des personnes relâchées auraient subi des sévices physiques dans les locaux de la gendarmerie et des commissariats.

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« Nous déplorons, une fois encore, que ceux qui ont été libérés aient été victimes d’actes de torture. Ils ont été sérieusement molestés. Certains présentent encore des traces visibles sur le corps », a-t-il déclaré.

La LTDH appelle les autorités judiciaires à ouvrir une enquête indépendante et à veiller au respect des droits fondamentaux des détenus, dans un contexte politique tendu à l’approche des prochaines élections.

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