La coordination nationale de riposte contre le Covid-19 et le gouvernement mobilisés autour du président du comité de crise, Faure Gnassingbé poursuivent les efforts pour une meilleure prise en charge des malades de coronavirus au Togo. Le CHR Lomé-commune qui accueille actuellement une dizaine de patients de Covid-19 graves ou moins, a vu sa capacité d’accueil augmenter de 210 lits et de 250 respirateurs. Ce qui satisfait le personnel soignant à 80%.
« Les lits sont répartis entre les deux ailes de l’hôpital et un espace complémentaire aménagé par le service logistique et le service de santé des armées. », assure une source contactée au sein de la coordination.
Dans l’enceinte du centre, les déplacements sont bien régulés. Un circuit strict permettant la protection et la décontamination des personnels soignants a été défini. Ainsi, on distingue des zones « vertes », où l’accès est limité au personnel hospitalier, et des zones « rouges », où sont traités les patients et où les mesures sanitaires de précaution et de protection sont encore renforcées.
« De très gros efforts sont faits. On félicite une fois le chef de l’Etat. Nous le rencontrons quasiment trois fois par semaine. Il a mis en place une cellule scientifique, qu’il écoute et nous faisions des propositions dont il tient compte », a affirmé vendredi sur la télévision publique, le chef de prise en charge des malades au CHR Lomé-commune, Professeur Ihou Majesté.
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Classement des malades selon les signes
Selon le protocole de prise en charge défini, le Togo classe en quatre catégories les malades. La première catégorie concerne les personnes suspectes parce qu’ayant été en contact avec une personne testée positive ou parce que revenant d’une zone à risque qui sont considérées comme pouvant être suivies à domicile.
La second catégorie est composée de personnes suspectes pour les mêmes raisons mais considérées comme devant être suivies dans une structure fermée et surveillée : elles sont regroupées et confinées à l’hôtel Lébéné (ex-Ibis) pendant une durée de 14 jours et en sortent à l’expiration de ce délai si elles sont testées négatives.
Les personnes testées positivement mais asymptomatiques, dont des personnes en convalescence forment la troisième catégorie. Ces dernières sont confinées à l’hôtel Eda Oba jusqu’à ce que deux tests consécutifs espacés de deux jours soient négatifs.
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La dernière catégorie se compose de personnes testées positives et symptomatiques du Covid-19 : elles sont accueillies au CHR-Lomé commune.
« Au sein de l’hôpital, les patients sont séparés en fonction de la gravité de leurs symptômes », explique-t-on. Les cas les plus graves sont accueillis dans les lits d’une aile entièrement rénovée et dotée de matériels d’aide respiratoire récemment acquis par le gouvernement togolais et qui sont de deux types : une cinquantaine de respirateurs dits « invasifs » pour faire face aux cas les plus graves et environ 200 respirateurs dits « non invasifs », pour les patients souffrant de difficultés respiratoires moins importantes.
Les cas les moins graves sont installés dans des lits situés dans des chambres, sous des tentes ou dans des conteneurs spécialement aménagés, confortables et tous climatisés.
A la date du 19 avril, le Togo compte 84 cas confirmés au Covid-19 dont 52 guéris, 27 sous traitement puis 5 décès.
Cette courbe ascendante de guérison et les efforts en matière d’équipements rassurent le personnel soignant au CHR Lomé-Commune selon le professeur Ihou Majesté. « Nous sommes à 80% satisfaits, dit-il, en ajoutant, si nous disons que nous sommes entièrement satisfaits, cela veut dire que nous cessons de faire des efforts ». « La perfection n’étant pas de ce monde, c’est très bien lancé et nous sommes conscients, que maintenant le chef de l’équipe qui est le président de la République a pris le taureau par les cornes, il ne s’arrêtera pas au CHR Lomé-commune, il le fera pour d’autres structures », poursuit Professeur Majesté.
