(24hinfo)-Le projet de renforcement du système sanitaire- santé reproductive et droits sexuels au Togo a été lancé ce jeudi 28 juin à Lomé. Objectif : contribuer à améliorer la santé de la population togolaise en particulier dans le domaine de la santé reproductive. Ceci par l’amélioration de la qualité des soins dispensés aux services sanitaires, le renforcement de la coopération entre les différents secteurs et la société civile avec le secteur de la santé, particulièrement dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive et des droits et enfin le renforcement du système de santé dans sa globalité.
Il est financé par le ministère de la coopération économique et du développement d’Allemagne à hauteur de 6 millions d’Euro et sera exécuté par la GIZ et le ministère de la santé.
En effet la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent occupe une place importante et constitue une des priorités du gouvernement qui l’a inscrite en première place dans les objectifs de la Politique Nationale de Santé et ses plans stratégiques de mise en œuvre.
Malgré les progrès consentis par le pays avec l’appui de l’ensemble des Partenaires Techniques et Financiers pour la réduction de la mortalité maternelle, infantile et néonatale, le nombre de décès maternel, néonatal et infanto-juvénile au Togo est encore à des niveaux très élevés : 401 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes, 27 décès néonatals pour 1000 naissances vivantes , 49 décès infantile pour 1000 naissances vivantes et 89 décès infanto-juvéniles pour 1000 naissances vivantes (EDSTIII 2013-2014 ).
Des insuffisances persistent dans l’accès aux soins obstétricaux et néonataux d’urgence entre le milieu rural et urbain et dans la couverture de certaines interventions.
Face aux défis posés le Togo, à l’instar des autres pays, a souscrit à différentes initiatives et a ratifié de nombreux engagements sous régionaux, régionaux et internationaux parmi lesquels figurent les Objectifs du Développement Durable (ODD) qui visent à induire, dans les Etats, un développement inclusif et durable. Le troisième objectif de ces ODD vise d’ici à 2030, la réduction de la mortalité maternelle et infanto-juvénile, la fin des épidémies liées aux principales maladies transmissibles et la réduction de la mortalité précoce liée aux maladies non transmissibles.
Ces engagements ont été matérialisés dans le nouveau PNDS couvrant la période 2017-2022 dont l’axe 1 est « l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile et le renforcement de la planification familiale et de la santé des adolescents»
La mise en œuvre de cet axe s’est d’abord traduite par l’élaboration d’un Plan Stratégique Intégré de la Santé Génésique, Santé de la Mère, du Nouveau-né, de l’Enfant et de l’Adolescent 2018-2022, qui vise à réduire entre autres:
- le ratio de mortalité maternelle de 401 décès pour 100.000 Naissances Vivantes en 2014 à 250 pour 100 000 d’ici 2022,
- le taux de mortalité néonatale de 27 décès pour 1000 Naissances Vivantes en 2013 à 17 pour 1000 Naissances Vivantes d’ici 2022,
- le taux de mortalité infanto-juvénile de 88 pour 1000 Naissances Vivantes en 2013 à 59 pour 1000 Naissances Vivantes d’ici 2022,
- le taux de natalité chez les adolescentes de 85 pour 1000 en 2014 à 56 pour 1000 d’ici 2022.
‘Pour réaliser ces ambitions, il faut réduire la fragmentation des initiatives en orientant l’action collective en faveur de la femme, de l’enfant et de l’adolescent au niveau national ainsi que l’harmonisation des financements afin d’améliorer la couverture des interventions essentielles à haut impact et des méthodes de mise en œuvre plus efficaces’, a déclaré le ministre de la santé, professeur Moustafa Mijiyawa qui a remercié l’ambassadeur d’Allemagne au Togo, à travers lui son pays ainsi que le chef du projet et l’équipe de la GIZ.
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De son côté, l’ambassadeur d’Allemagne, Christoph Sander a précisé que le projet ProSanté s’adresse au futur du Togo, les jeunes mères et leurs enfants. ‘Notre lutte conjointe contre le décès maternels, néonataux et infantiles passera par l’amélioration de la qualité des services de santé de reproduction et de planification familiale afin d’assurer la satisfaction des bénéficiaires des soins et la fierté des prestataires’, a-t-il dit.
L’exécution du projet va jusqu’à 2020 et aura pour encrage la région de la Kara mais accordera une grande importance au renforcement du système de santé en général.
CH
