La trentaine de professionnels de santé et de statistique réunis par l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) ont achevé vendredi à Lomé, une formation de quatre jours sur l’analyse de la protection contre le risque financier en santé. La session leur a permis de renforcer leurs capacités et d’actualiser leurs connaissances, afin de mieux aider les dirigeants de leurs pays respectifs dans l’analyse des risques financiers, pilier de la couverture santé universelle. « La protection financière vise la réduction des dépenses des ménages pour les services de santé au risque de ne pas sombrer dans la pauvreté. Pendant quatre jours, nous avons alors travaillé avec des experts de cinq pays, pour qu’ils puissent dorénavant mieux mener les enquêtes des ménages de manière à produire des données fiables, reflétant les besoins sur le terrain et aider les décideurs à mieux orienter les investissements », a expliqué Justine Hsu, économiste de l’OMS basée à Genève.
Comme Issa Aboubakar, chef division Planification et carte sanitaire du Togo, ou Paul Roger Libite du Cameroun ou encore Diawara Moussa et tous les participants, la session leur a permis de se familiariser avec de nouveaux outils de traitement statistique des données issues des enquêtes pour une meilleure orientation des politiques publiques, financement-santé. «A l’issue de cette session et avec les outils utilisés, nous avons pu relever que la proportion de ménages qui subissaient une part élevée des dépenses de santé est très élevée » a souligné M. Paul Roger Libite du Cameroun. « Cette formation nous a montré combien les données des enquêtes mieux traités permettent d’éviter la catastrophe dans nos pays en matière de santé. Elle vient à point nommée, parce qu’avec les outils statistiques utilisés pour mieux faire les analyses, nous allons désormais mieux orienter nos autorités dans le bon sens surtout à l’heure de la marche de tous les pays vers la couverture santé universelle », a déclaré Moussa Diawara du Mali.
Avec cette formation, les participants aux profils distincts vont constituer pour leur pays, un pool d’experts dans l’utilisation des méthodes d’estimation des indicateurs de protection financière en santé.
La rencontre de Lomé centrée sur la revue des concepts, de la méthodologie et des techniques utilisées vise à donner aux participants des technicités innovantes pour analyser les dépenses de santé en utilisant les basses des méthodes des données d’enquêtes les plus récentes conduites auprès des ménages.
Pour les Etats, l’objectif est d’éviter que, des personnes sombrent dans la pauvreté extrême chaque année à cause des dépenses de santé laissées à leur charge, et que la population dépense au moins 10% de leur budget pour payer les soins de santé. La couverture universelle étant une composante essentielle du développement durable et de la lutte contre la pauvreté, les experts à Lomé vont aider leur pays à faire de la CSU, un élément clé de tout effort de réduction des inégalités sociales.
