
Les activités du projet de renforcement de la maîtrise de l’antibiorésistance en santé humaine et animale ont été lancées mardi 17 janvier 2023 à Lomé. D’un coût financier de 450 000 euros, il permettra de mesurer et, de prévenir la résistance aux antimicrobiens (RAM) au Togo.
Pour ce projet d’une durée de deux ans, des enquêtes de prévalence seront menées dans une approche one health au CHU Sylvanus Olympio, au CHU campus et, sur les animaux en milieu vétérinaire.
Selon la coordinatrice Sophie-Charlotte Bouvier, il s’agira d’identifier dans les deux établissements sanitaires suscités, les espèces de bactéries résistantes, les facteurs associés au partage, le degré de sources acquises à l’hôpital et les prescriptions médicales aux patients entre autres. Chez les animaux, les investigateurs se focaliseront sur les espèces bactériennes résistantes, le profil et le taux de partage digestif chez les animaux et les éleveurs vivant dans l’entourage proche des patients porteurs.
« Le Togo engagé dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) depuis des années bénéficiera à travers ce nouveau projet, d’une recherche sur le portage des bactéries de résistance en vue de déterminer les actions de prévention à mener », indique la coordinatrice, Sophie-Charlotte Bouvier.
Il est également prévu une formation pour les praticiens hospitaliers pour la promotion de la juste utilisation des antibiotiques, un appui à l’actualisation du cadre réglementaire togolais dans la lutte contre la RAM et la rédaction d’un guide de bonnes pratiques sur les antibiotiques au Togo.
Un projet salutaire
Dans l’approche une seule santé, le projet a pris en compte la santé animale qui n’échappe pas non plus à l’antibiorésistance en raison du recours à de différents produits, dont des promoteurs de croissance qui créent ensuite des résistances chez les animaux. « L’enquête de prévalence permettra de déterminer la présence ou non des mêmes souches bactériennes et des mêmes supports moléculaires à la résistance chez l’homme et l’animal », assure Dr Eric Cardinale, vétérinaire spécialisé dans les domaines de la microbiologie et de l’épidémiologie chez CIRAD.
Lors du lancement, docteur Baba Amivi Afefa, directrice des établissements de soins et de la réadaptation du Togo a salué, tout comme le directeur du CHU SO, Médecin-Colonel Agbobli Yawo Apélété, le démarrage des activités du projet qui permettra de déterminer la prévalence de l’antibiorésistance dans les structures sanitaires ciblés et, partant au Togo.
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