Une évaluation des politiques et actions gouvernementales visant un environnement alimentaire sain au Togo appelle le gouvernement à renforcer les systèmes de contrôle de la qualité des aliments. L’étude menée par l’Université de Kara dans le cadre d’un projet sous-régional vise à définir un référentiel africain en matière de politique alimentaire.
Première du genre du Togo, l’évaluation des politiques publiques en matière d’alimentation est à terme. Jeudi 27 juillet 2023 à Lomé, sous l’égide de l’Université de Kara qui mène le projet s’est tenue une réunion de présentation des résultats.
L’étude dirigée par le professeur Koussanta Amouzou est fondée sur un état des lieux des politiques et actions actuelles suivant une approche comparative et participative.
« Pour bien mener cette évaluation, nous avons collecté les informations sur la politique et les actions publiques en matière d’environnement alimentaire sain au Togo. L’objectif est de voir ce qui est fait par les autorités gouvernementales pour une alimentation saine ou durable, quand on sait que l’alimentation est aussi la cause de certaines maladies comme l’obésité, l’hypertension et le diabète », explique professeur Koussanta Amouzou point focal du projet à l’Université de Kara.
A la fin de l’analyse scientifique faite suivant des référentiels prédéfinis, les chercheurs ont relevé des efforts faits par le pays et des manquements à rectifier. De ce fait, il est recommandé à l’État de renforcer les systèmes de contrôle de la qualité des aliments pour que la population soit rassurée des aliments qu’ils trouvent sur le marché. Il est aussi exigé des acteurs du secteur des informations détaillées sur les étiquettes collées sur les aliments surtout ceux, produits localement.
« La population a besoin de connaître la composition des aliments, notamment le dosage du sel par exemple ou encore du sucre », affirme le professeur Koussanta Amouzou.
De son côté, professeur Diouf Adama, coordonnatrice régionale du « projet d’évaluation des politiques et élaboration de stratégie multisectorielle de promotion d‘environnements alimentaires sains et durables en Afrique de l’ouest francophone » basée à Dakar au Sénégal a salué les résultats auxquels sont parvenus les chercheurs de l’Université de Kara et demande que les recommandations soient prises en compte par le gouvernement togolais. Un plaidoyer que le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Ihou Majesté Wateba a promis de faire suivre au niveau de l’équipe gouvernementale.
Financé par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI -Canada), le projet est mis en œuvre dans cinq pays notamment Togo, Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire et Sénégal.
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