L’artiste Papson Moutité est libre de ses mouvements depuis jeudi 14 mai après avoir passé moins d’un mois à la prison civile de Lomé. Cette liberté même provisoire indigne le collectif Non C’est non, « le viol est un crime » qui craint un début de manœuvre visant à extraire » Amoussou Midodji, alias Papson Moutite, accusé de viol et de violences aggravées de « la rigueur de la loi ».
« C’est avec surprise et indignation que le collectif Non C’Est Non a appris la libération provisoire du sieur Amoussou Midodji, alias Papson Moutite, accusé de viol et de Violences aggravées Le collectif est consterné par cette nouvelle qui met en danger les plaignantes de cette affaire », indique la coordinatrice Marthe Fare dans un communiqué.
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Pour le Collectif, qui compte « recourir à toutes les voies légales pour que justice soit faite pour les victimes », le viol est un crime et ne doit en aucun cas être traité comme un délit mineur. « Et l’impunité des auteurs, présumés ou coupables constitue une violation grave des droits des victimes et renforce les auteurs dans leurs actes criminels », explique Mme Fare.
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Le Collectif lance un appel pressant aux autorités judiciaires à « dire et appliquer le droit afin de rendre aux victimes leur dignité bafouée et prévenir de tels actes dans notre société ».
« Il n’y a aucune justice dans ça »
La libération provisoire accordée à Papson a également déplu au député Gerry Taama qui qualifie le viol d’un crime, « comme l’assassinat ou l’enlèvement », par conséquent, « cette libération me pose un problème éthique », écrit-il dans un message publié sur sa page facebook.
« Soit l’intéressé a payé une énorme caution pour retrouver la liberté en attente de son procès, ou alors de nouvelles informations tendent à requalifier l’affaire. Il faut qu’on sache. (…). Quand il s’agit des questions de mœurs, c’est à la société civile d’agir », a suggéré l’élu.