
Quatre autres soldats égyptiens ont été blessés. L’ONU a fait savoir que les assaillants avaient été «neutralisés», précise Le Parisien.
Un Casque bleu a été tué dans le centre du Mali, samedi, et quatre autres ont été blessés par l’explosion d’une mine au passage de leur convoi. Les victimes font partie du contingent égyptien de la force de la Minusma. Cette attaque s’est produite dans la matinée sur l’axe Douentza-Boni, proche de la frontière avec le Burkina-Faso.
« Les Casques bleus ont réagi de manière proactive et robuste, ce qui a permis de neutraliser et de détenir des assaillants », a déclaré le commandant de la force de l’ONU, Dennis Gyllensporre, dans un communiqué.
Depuis New York, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné l’attaque, précisant que « les forces de la Minusma ont répondu, tuant un assaillant et en arrêtant huit autres ». Dans son communiqué, le chef de l’ONU « appelle les autorités maliennes à agir rapidement pour identifier les auteurs de cette attaque et les traduire en justice ».
Le Mali sans Premier ministre
Cette attaque intervient au moment où le président Ibrahim Boubacar Keïta poursuit ses consultations pour désigner un nouveau Premier ministre, deux jours après la démission du gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga. Ce dernier a renoncé moins d’un mois après la tuerie de quelque 160 civils peuls dans le centre du pays et une série de manifestations contre la gestion de l’Etat.
La Minusma est la plus coûteuse en vies humaines des opérations actuelles de maintien de la paix de l’ONU, avec plus de 190 morts depuis son déploiement en 2013, dont plus de 120 dans des actes hostiles. Soit plus de la moitié des Casques bleus tués dans le monde depuis cinq ans.
Les forces françaises, principalement engagées au sein de l’opération Barkhane, participent à la marge à cette mission de stabilisation diligentée par l’ONU au Mali.