
Le ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara plaide pour des solutions moins radicales en cette période de crise sanitaire où les entreprises semblent recourir à un licenciement massif.
Difficile de déterminer avec exactitude le nombre de personnes licenciées ou mises en congé technique par les entreprises en cette période de crise sanitaire. Si le gouvernement ne récuse pas les raisons évoquées par les entreprises pour justifier le recours à ces mesures, le ministre de la fonction Gilbert Bawara estime qu’elle n’est pas la seule mesure à adopter en cette période.
« Il faut absolument éviter de recourir à des mesures de licenciement y compris pour des motifs économiques et privilégier davantage, les mesures de chômage technique. Ainsi, les contrats ne sont pas rompus, les relations de travail sont maintenues même si les gens doivent subir un certain nombre de difficultés temporaires », plaide le ministre qui rappelle suivant le code du travail que « le chômage technique ne peut pas excéder deux mois ».
« Il nous paraît que le bon sens peut nous conduire à aller au-delà de deux mois sans qu’il y ait besoin d’une modification des dispositions légales », relative ensuite le ministre.
Vivre avec le virus
Selon le ministre, la levée du couvre-feu et du bouclage des villes a entraîné une reprise progressive des activités socio-économiques dans le pays, mais, les mesures allégées ne « doivent pas amener les citoyens notamment les travailleurs et les employeurs à considérer que la maladie est terminée ».
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A cet effet, lance-t-il un appel « à l’intensification et au redoublement de la vigilance ».
Selon la majorité des employeurs, la crise sanitaire a augmenté les dépenses et les charges pour les entreprises. Ce qui handicape le bon déroulement des plans préalablement établis en début d’année. Le licencieusement est une mesure à la limite « radicale » mais qui permet de prévenir des mouvements sociaux », assure un chef d’entreprise.
La plaidoirie du ministre sera-t-elle suivie? L’avenir nous le dira.
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