Présents au forum scientifique consacré à la libre circulation des biens et des personnes qui s’est achevé mardi 8 octobre à Ouagadougou, les deux représentants résidents de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine nous livrent leurs impressions.
« Ce forum était très important, parce que l’UEMOA a 25 ans d’existence, et après ces années, il s’agit de voir le chemin parcouru et de se dessiner de nouvelles perspectives à l’action, a déclaré M. Assoukou Raymond Krikpeu du Togo. Donc, de ce point de vue, ce forum venait à point nommé et a été très enrichissant tant au niveau des intervenants, que des participants». « Nous avons apprécié tous, le déroulement du forum, les communications étaient très intéressantes et très concrètes », a souligné de son côté Komlan Agbo du Bénin.
Togo et Bénin deux réalités différentes ?
Revenu à plusieurs reprises comme «modèle » en matière de libre circulation des biens et des personnes, le Bénin devra inspirer les sept autres pays. «Le Benin, en matière de circulation des personnes sur le territoire, a supprimé les postes de contrôle. L’acte communautaire exige qu’il n’y ait pas plus de trois contrôles sur le territoire. C’est effectif, s’est réjoui le représentant résident du pays. Ceci grâce aussi à l’implication des plus hautes autorités du pays ».
« Nous avons fait beaucoup de sensibilisation sur l’existence des directives en la matière, mais son application revenait au pays et c’est ce que le Bénin a fait, actuellement sur la route Malanville-Cotonou, vous ne trouverai aucun poste de contrôle », affirme M. Agbo. « Bien que des effort sont faits au niveau du Togo, le pays doit continuer », a commenté littéralement M. Kripeu.
Un enjeu important pour l’UEMOA
La libre circulation des biens et des personnes reste un enjeu pour l’UEMOA, selon l’ivoirien Kripeu : « En dépit des différents efforts, les fruits ne portent encore, tout à fait la promesse des fleurs donc il y a encore du travail à faire, a-t-il déclaré. Au niveau de tous les pays, naturellement au niveau du Togo ». Malgré la volonté, les échanges intra-communautaires s’établissent à 11,6% selon la Commission.