
L’Alliance nationale des consommateurs et de l’environnement au Togo (ANCE-Togo) a officiellement lancé jeudi 27 novembre à Lomé, la phase opérationnelle des Centres d’assistance juridique et d’action citoyenne (CAJAC). Créés et logés dans les bureaux régionaux à Lomé pour la région maritime, à Sokodé pour la région centrale et à Kara pour les populations de cette région, ils visent à autonomiser les témoins et victimes d’actes de corruption afin qu’ils puissent valoir leurs droits.
-Missions multiples-
Les activités de ces centres concernent la fourniture des conseils juridiques aux victimes et témoins des actes de corruption ; l’assistance aux citoyens en vue de structurer leurs plaintes, les acheminer et assurer le suivi auprès des instances compétentes ; et les actions de plaidoyer pour inciter les reformes et les changements systémiques. Le CAJAC est un mécanisme pour renforcer le pouvoir des citoyens dans la lutte contre la corruption à travers l’incitation des citoyens à s’impliquer activement dans cette lutte.
Pour l’ANCE-togo, il est impérieux pour les citoyens de bannir la peur et de se mobiliser fortement pour dénoncer les actes de corruption et autres infractions assimilées, afin que les différentes plaintes recensées puissent être achevées auprès des institutions étatiques pour trouver des solutions adéquates.
« Le projet de création des CAJAC vise à appuyer les efforts du gouvernement dans la lutte contre la corruption. On a constaté que dans beaucoup de pays, les citoyennes sont en marge de la lutte contre la corruption, ils ne sont pas du tout engagés, a indiqué Fabrice Ebeh, Directeur exécutif de l’ANCE-Togo. Il s’agit, à travers les CAJAC d’outiller et de renforcer les capacités des citoyens afin qu’ils soient des acteurs de lutte contre la corruption à travers la dénonciation des cas, l’engagement aux côtés du gouvernement pour enrayer ce mal ».
En plus de ces centres, l’ANCE-Togo met à la disposition des togolais, le numéro vert 8287 pour dénoncer tout cas de corruption. Présent à la cérémonie de lancement, le président de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA, un organe institutionnel), Essohana Wiyao s’est réjouit de l’engagement renouvelé de l’ANCE-Togo à combattre dans la société et à ses côtés ce mal qui ronge les Etats.
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« Nous sommes contents de ce que l’ANCE-Togo fait pour nous accompagner. Elle a pris de l’avance sur la haute autorité en se rapprochant des Togolais. Elle m’aide à faire mon travail. Nous sommes reconnaissants de sa contribution dans la lutte contre la corruption », s’est-il félicité.
Notons que l’installation de ces centres a été financée par l’Union européenne et de Transparency International à travers le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères.
