
L’Assemblée nationale a autorisé mardi la prorogation de l’état d’urgence sanitaire et du délai de la loi d’habilitation qui s’achève ce 15 septembre. Il s’agit là de six mois supplémentaires donnés au gouvernement pour légiférer par ordonnances et mieux protéger la population.
« Par cette prorogation, le Gouvernement et avec tous les acteurs y compris les honorables députés, nous disposons de 180 jours pour protéger davantage nos compatriotes, protéger leurs emplois, leurs pouvoirs d’achat, pour sauvegarder le parcours scolaire de nos enfants apprenants », a indiqué le premier ministre Komi Sélom Klassou devant les députés. Avant d’ajouter : « entre le 15 mars, date de l’adoption de la loi d’habilitation, le gouvernement a pris plusieurs mesures pour limiter la propagation de la maladie, et soutenir les couches vulnérables et le secteur économique ».
De fait, les six prochains mois permettront de « réinventer nos façons de vivre en poursuivant notre développement économique et social », insiste Klassou.
Pour gérer la riposte contre la pandémie, le gouvernement avait mis en place un certain nombre d’organes avec des missions précises. Au rang de ceux-ci, la coordination nationale de la gestion de la riposte, le conseil scientifique, les comités locaux de gestion entre autres.
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Protéger les concitoyens
L’objectif premier de la loi d’habilitation est de protéger les togolais au premier rang le personnel soignant, affirme Yawa Tsègan, présidente de l’Assemblée nationale. « Le régime dérogatoire vise à limiter autant que possible les graves dommages socio-économiques que provoque inévitablement la situation d’urgence sanitaire contraignante », poursuit-elle.
Notons qu’après ce vote, il reviendra au chef de l’Etat de préciser la durée de la loi d’habilitation et de l’état d’urgence sanitaire en fonction de l’évolution de la pandémie.