
Les députés ont validé mercredi 13 novembre à Lomé, la loi de finances rectificative, gestion 2019, qui ressort un déficit budgétaire-dons compris-, de 2,2% du PIB, en deçà de la norme communautaire de 3% du PIB au maximum.
Comparativement au budget initial, les recettes budgétaires enregistrent une diminution de 2% pour s’établir à 864,2 milliards de francs CFA. Quant aux dépenses, elles ont connu une hausse de 40,8 milliards de francs CFA, soit 4,6%, passant de 895,0 milliards de francs CFA à 935,8 milliards de francs CFA.
Prise en compte de nouveaux besoins
Selon les explications du ministre de l’Economie et des finances, Sani Yaya, la hausse des dépenses se justifie par la prise en compte de nouveaux besoins notamment les dépenses liées aux préparatifs de l’élection présidentielle prévue au premier trimestre 2020, les exigences en matière sécuritaire et surtout de la mise en œuvre de la décentralisation à l’issue des élections communales du 30 juin 2019.
A lire-Togo : A l’Assemblée nationale, les députés se familiarisent avec l’analyse du budget programme
« La loi de finances rectificative, gestion 2019, tient compte également des dépenses relatives aux préparatifs liés à la participation du Togo aux compétitions sportives notamment la coupe d’Afrique des Nations 2021 et la coupe du monde 2022 ainsi que l’augmentation de l’enveloppe au titre des bourses et aides aux étudiants », a ensuite indiqué le ministre.
Egalement, le gouvernement prévoit l’aménagement de nouvelles pistes rurales et l’augmentation des allocations relatives à la santé maternelle et néonatale.
« L’adoption de la présente loi de finances rectificative au titre de la gestion 2019 permettra au gouvernement de prendre en compte les évolutions intervenues au cours de l’exécution de la loi de finances initiale, s’est réjoui le ministre Yaya. Ce collectif budgétaire s’inscrit dans le cadre des efforts du Gouvernement pour assurer la transparence, le réalisme et la sincérité dans la gestion des finances publiques ».
Reprise des activités
Avec la reprise des activités économiques et les résultats obtenus par le Togo dans le cadre du programme appuyé par la FEC-Facilité élargie de crédit- , le taux de croissance du pays est revu à 5,3% en 2019. Pour le patron des finances, les réformes structurelles avancent au niveau de la politique fiscale, des administrations des recettes et des douanes, et de la gestion des dépenses publiques ainsi qu’au niveau de l’assainissement budgétaire.
Concernant le taux d’endettement du pays, le ministre a souligné le passage du ratio de la dette sous la barre de 70% du PIB, fixée par l’UEMOA. « A fin septembre le ratio de la dette est passé à 68% », a-t-il annoncé.