La marche du parti national panafricain (PNP) du samedi 13 avril a été émaillée de violences. A Bafilo, un manifestant a trouvé la mort. Dans un communiqué, la formation politique de Tikpi Atchadam parle d’un « bilan lourd » et accuse le gouvernement de violation de la liberté de manifestation et les libertés publiques. Pour le gouvernement, les manifestations du 13 avril, se sont faites au « mépris total des recommandations faites non seulement dans les villes mais aussi dans les localités qui n’étaient pas concernées ».
« Des actes de violences et des barricades ont été enregistrés à Lomé et à Sokodé, des manifestants ont perturbé le tour cycliste du Togo au niveau de Sokodé en lançant des projectiles aux éléments de tête qui venaient de Kara en se rendant à Tchamba », a souligné le gouvernement dans une note.
Il précise par ailleurs qu’à Bafilo où la manifestation n’était pas autorisée, « un regroupement de manifestants a été dispersé par les forces de l’ordre ». « Au cours de la dispersion un manifestant est tombé et a été aussitôt évacué au centre hospitalier préfectoral par les forces de l’ordre où il a malheureusement succombé quelques instants plus tard ».
L’exécutif togolais présente ses condoléances à la famille éplorée et exprime ses regrets aux autres usagers de la route.
Sur la personne décédée à Bafilo, le ministre de la sécurité a informé que le président du tribunal de Bafilo a requis un médecin légiste pour déterminer les causes réelles de ce décès. Il a rappelé aux organisateurs de ces manifestations au strict respect des lois et règlements en vigueur et à faire preuve de civisme.
Outre le décès enregistré à Bafilo en la personne de Ziedhine Traoré, « battu à mort par des militaires », selon le parti Tikpi Atchadama, il y a eu des dizaines de blessés et des arrestations.
Toujours ce 13 avril dans l’après-midi informe le PNP, « la résidence de Tikpi Atchadam, le Président du PNP, a été vandalisée par des militaires. Trois jeunes chargés de la sécurité à son domicile (les sieurs Moumouni Ganiou, Ali Sadikou et Kpamkpama Ilyassou) ont été enlevés et conduits vers une destination jusqu’ici inconnue ».
Le PNP présente ses condoléances à la famille meurtrie, condamne avec « dernière énergie » la violation de la liberté de manifestation et prend à témoin les organisations sous-régionales, régionales, ainsi que les instances internationales et les organisations des droits de l’Homme sur la situation qui prévaut au Togo.
Enfin le le parti exhorte le peuple togolais à rester vigilant et à ne pas renoncer à « son objectif noble de libération du Togo du joug du régime dictatorial cinquantenaire ».