Depuis hier lundi se tient à Lomé, la deuxième revue de la performance du plan d’actions de la réforme de la gestion des finances publiques au Togo. Selon le rapport projeté à l’ouverture, il est noté qu’à fin décembre 2018 sur 97 mesures de réformes programmées, 54 ont été réalisées, 34 sont en cours et 9 n’ont pas connu de début de réalisation, soit un taux de 90,7%.
La tenue de deux revues chaque année permet au ministère de l’Economie et des Finances d’identifier les forces et faiblesses du plan d’actions. elle vise à imposer à l’administration la nécessité d’évaluer périodiquement les progrès dans la mise en œuvre des réformes en générale et surtout celles des finances publiques.
Selon Mongo Aharh–Kpessou, secrétaire permanent pour le Suivi des Politiques de Réformes et des Programmes représentant du MEF, « la gestion saine et efficiente des finances publiques est l’un des facteurs favorisant l’atteinte de l’émergence du Togo ». « C’est pour cette raison que le gouvernement compte maintenir une stratégie budgétaire prudente, visant la poursuite de l’assainissement des finances publiques sur la période 2019-2021 », a-t-il déclaré.
En effet, le gouvernement a mis en œuvre des réformes des finances publiques pour consolider la croissance économique et la placer sur une trajectoire soutenue et durable, devant aboutir à la création d’emplois décents en vue de relever le niveau de vie des populations togolaises.
En 2018, les réformes réalisées portaient notamment sur l’adoption d’un nouveau calendrier budgétaire intégrant les innovations du cadre harmonisé de la gestion des finances publiques, la prise du décret fixant de nouveaux seuls de passation, de publication , de contrôle et d’approbation des marchés publics, la transmissions de la loi des finances à l’Assemblée nationale en octobre en vue de donner assez de temps aux députés pour son adoption et son vote en novembre, le renforcement du pilotage de la trésorerie de l’Etat par la création de la Trésorerie générale de l’Etat et le remaniement du cadre juridique de la gestion de la trésorerie de l’Etat.
La satisfaction dans la mise en œuvre des réformes ne doit pas cacher les difficultés enregistrées a fait observer le secrétaire permanent citant entre autres la planification des réformes, l’estimation des coûts des réformes, le mécanisme de suivi-évaluation.
Pour la suite, le département de Sani Yaya s’est engagé à poursuivre les principales réformes comme les travaux informatiques pour la mise en œuvre effective du budget de l’Etat en mode programme, la finalisation et publication des comptes nationaux de 2016 puis l’élaboration d’un cadre institutionnel pour prendre en compte tous les aspects du partenariat public-privé.
La réforme phare sur la période 2017-2021 sera la gestion axée sur les résultats ou budget programme qui va être expérimentée par tous les départements ministériels et les institutions de la République.
La revue nationale aura lieu le 7 mai prochain.